Un nouveau projet de l’AFD pour la protection de la biodiversité marine et côtière en Mauritanie

Une convention d’un montant de 9 millions d’euros a été signée aujourd’hui par le Fonds fiduciaire du Banc d’Arguin et de la biodiversité côtière et marine (BACoMaB) et l’Agence Française de Développement (AFD).

Les deux institutions étaient représentées respectivement par Abdel Aziz Ould Dahi, président du Conseil d’Administration du BACoMaB et Sébastien DEMAY, directeur adjoint de l’AFD.

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de Messouda Baham Mohamed Laghdaf, ministre de l’Environnement et du développement durable et Emanuel Besnier, ambassadeur de France à Nouakchott.

A cette occasion, la ministre a salué l’engagement constant de la France auprès de la Mauritanie et sa contribution appréciable à la préservation du patrimoine naturel national.

Ce nouveau financement, a-t-elle souligné constitue un levier essentiel pour le renforcement de la biodiversité marine, saluant au passage son impact et son importance socio-économique pour les communautés vivant sur le littoral.

Et la ministre d’ajouter que ce projet jugé exemplaire qui renforce le dispositif national en la matière contribuera à la restauration des écosystèmes côtiers, à l’adaptation aux changements climatiques et au renforcement du développement durable.

Pour sa part, l’ambassadeur de France a rappelé l’importance stratégique de la protection de la diversité marine en Mauritanie où le Banc d’Arguin est classé patrimoine mondial de l’UNESCO.

Il a souligné l’importance joué depuis 2019 par le BACoMaB dans la conservation de la biodiversité des aires marines, affirmant que la France est fière d’accompagner cet effort depuis 10 ans.

Il a ajouté que ce nouveau financement s’articule autour de plusieurs axes majeurs à savoir l’appui à la stratégie nationale des aires marines protégées, assurer la pérennité du fonds BACoMaB et soutenir le PNBA à travers la cogestion des ressources halieutiques.

L’objectif sera d’améliorer le cadre de vie des communautés locales afin d’en faire des acteurs clés de la conservation ; valoriser le Carbone bleu et créer un fonds d’amortissement, un guichet PNBA afin de soutenir les initiatives complémentaires.

A son tour le président du Conseil d’Administration du BACoMaB a affirmé que : « Notre biodiversité marine et côtière est notre bien le plus précieux, soulignant que la signature de cette convention n’est pas qu’un acte administratif. Nous préservons une partie de l’âme de la Mauritanie.»

Elle traduit dit-il la confiance de nos partenaires, notant que ce financement porte la contribution de la France dans le domaine de la biodiversité marine à plus de 17 Millions d’euros.

La finalité du projet objet de la présente convention  c’est de préserver la biodiversité marine et côtière de Mauritanie afin de maintenir les services rendus par les écosystèmes littoraux. Sa zone d’exécution c’est le littoral mauritanien avec un focus sur le Banc d’Arguin

En effet, le littoral mauritanien, riche en biodiversité, joue un rôle vital pour le pays, tant sur le plan écologique qu’économique.

Le fonds fiduciaire de conservation BACoMaB soutient, depuis 2009, les actions de préservation dans ces zones sensibles. Aujourd’hui, le PNBA est particulièrement concerné  par des enjeux de gouvernance, de surveillance et de résilience des  populations riveraines. Une modernisation des moyens et une mobilisation accrue des financements sont donc indispensables pour assurer une gestion durable de cet espace unique.

Déjà engagé depuis 2012 avec le BACoMaB, l’AFD poursuit son effort de financement en 2025 avec cette nouvelle subvention de 9M€ pour préserver la biodiversité marine et côtière de Mauritanie.

Les résultats attendus du projet portent sur renforcement et l’adaptation des cadres politiques et stratégiques dédiés à la conservation de la biodiversité marine et côtière, ainsi que l’amélioration des revenus des femmes et des jeunes. Le projet vise également à renforcer la durabilité du BACoMaB en alignant ses actions sur les besoins du PNBA et des autres aires marines protégées bénéficiaires.

Des résultats concrets sont attendus sur les surfaces couvertes par les aires marines protégées (AMP) ou d’autres mesures de conservation efficace par zone (AMCEZ), la réduction de la plastification des embarcations traditionnelles, et l’amélioration des revenus des communautés de pêcheurs, notamment des femmes et des jeunes.

La Mauritanie abrite sur sa zone côtière l’un des foyers de biodiversité marine les plus remarquables de la planète : le Parc National du Banc d’Arguin (PNBA), classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1999. Son écosystème tient sa richesse du phénomène d’upwelling qui fait remonter les nutriments des fonds marins, favorise la vie marine tout en o­rant un refuge à de nombreux oiseaux migrateurs.

Depuis 2013, l’AFD finance le PNBA via le fonds de conservation BACoMaB d’appui aux aires marines protégées de la côte mauritanienne dont le parc national du Diawling (PND), la Baie de l’Étoile et le Cap Blanc. En 2025, l’AFD aura contribué à hauteur de 18 millions d’euros, portant le fonds à près de 40 millions.

L’action de l’AFD pour la biodiversité marine et côtière en Mauritanie englobe plusieurs volets dont le soutien au dialogue des politiques publiques; la structuration et le renforcement d’un dispositif de financement durable; la valorisation des aires marines protégées et la conservation du patrimoine;  la surveillance intégrée et la recherche scientifique ainsi que l’éducation environnementale à travers la sensibilisation des jeunes à la biodiversité marine et côtière.

Bakari Gueye

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