MADAR/Nouakchott le 11-10-2024
Le ministre espagnol de l’intérieur, Fernando Grande Marlaska, a demandé à l’agence de contrôle des frontières de l’Union européenne de demander aux pays africains l’autorisation de patrouiller dans leurs eaux afin de freiner la migration et le sauvetage sur la périlleuse route de l’immigration irrégulière du continent vers les îles Canaries toutes proches.
Frontex, l’agence européenne de surveillance, a déjà effectué des missions dans les régions africaines lors du pic de la vague migratoire vers les îles Canaries en 2006, et a coopéré avec les forces espagnoles de patrouille frontalière pour recueillir des renseignements dans les îles Canaries, a déclaré M. Marlaska.
L’agence doit maintenant demander l’autorisation de la Mauritanie, du Sénégal et de la Gambie, qui sont des points de transit pour les migrants traversant l’océan Atlantique vers l’Europe, afin de s’attaquer aux passeurs et de freiner la migration irrégulière, a-t-il ajouté.
Le ministre espagnol de l’intérieur a souligné que l’agence ne peut pas protéger les frontières européennes de l’immigration irrégulière si elle ne mène pas de missions à l’extérieur de ces frontières.
Lors d’une réunion des ministres de l’intérieur de l’UE à Luxembourg, M. Marlaska a appelé à l’amélioration des capacités de l’agence de contrôle des frontières et au renforcement de sa capacité à mener des missions à l’étranger « tant en termes de retour des migrants irréguliers que de contrôle des frontières ».
La route transatlantique vers les îles Canaries a connu la croissance la plus rapide de l’immigration clandestine au cours des dernières années, bien que les chiffres soient encore inférieurs à ceux de la traversée de la Méditerranée vers l’Italie.
L’afflux de migrants en Espagne a suscité des tensions entre l’administration régionale des îles Canaries et le gouvernement central au sujet de la prise en charge de quelque 5 000 migrants mineurs.
