Madar/Nouakchott/11-10-2024
« Améliorer la gouvernance de la biodiversité et à l’intégrer dans nos politiques sectorielles, à promouvoir la protection des écosystèmes et à sensibiliser les citoyens à l’importance vitale de la conservation de l’environnement », c’est l’objectif d’un atelier national sur la présentation et la validation de la Stratégie nationale de la biodiversité (SNB). Cette rencontre est organisée ce jeudi à Nouakchott par le ministère de l’Environnement et du Développement durable, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), et l’Agence Allemande de Coopération Technique (GTZ).
Au cours de cette rencontre, les participants ont suivi des présentations sur les consultations régionales et multi-acteurs, l’évaluation de la situation nationale de la biodiversité, l’analyse des défis sectoriels et les nouveaux objectifs de la stratégie pour l’horizon 2020-2030.
L’occasion pour la Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, d’expliquer que l’atelier constitue une étape cruciale pour la Mauritanie dans ses efforts de protection de son capital naturel et de sa biodiversité, qui constituent un trésor inestimable pour notre économie et notre population. Affirmant que la biodiversité mauritanienne, avec sa richesse et sa diversité, est un pilier essentiel de notre développement économique et social et fournit des avantages essentiels aux moyens de subsistance de nos populations dans nos régions côtières, forestières et désertiques, les zones côtières, forestières et désertiques. Il a souligné que ces écosystèmes sont au cœur de secteurs stratégiques tels que : l’agriculture, la pêche et le tourisme, qui dépendent directement de la santé de nos écosystèmes, a-t-elle ajouté, notant que la biodiversité n’est pas seulement une question environnementale. La biodiversité n’est pas seulement une question environnementale, mais elle est étroitement liée à la prospérité et à la sécurité alimentaire. La préservation de la biodiversité garantit la résilience de notre économie face à des défis tels que le changement climatique. Elle a noté que cette stratégie, sera approuvée lors de cet atelier, et reflète l’engagement ferme du Président de la République, de protéger et de restaurer les écosystèmes tout en poursuivant son chemin. Et ce, vers le développement durable. Elle s’inscrit dans le cadre des engagements internationaux de la Mauritanie, notamment la Convention sur la Diversité Biologique et le Cadre Mondial de la Biodiversité et du Cadre mondial de Kunming à Montréal.
Par ailleurs, elle a expliqué que « la perte de biodiversité, la pression croissante sur les ressources naturelles et les effets du changement climatique constituent une menace réelle pour le développement, mais la mise en œuvre rigoureuse de cette stratégie s’accompagne du renforcement de la coordination entre les acteurs publics et privés. Ajoutant que la coordination entre les acteurs publics et privés et la société civile peut inverser les tendances actuelles et notre succès dépendra de notre capacité à travailler ensemble et à mobiliser les ressources nécessaires par une action sans relâche pour protéger notre capital naturel. Remerciant ainsi l’Agence allemande de coopération technique (GTZ) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour leur soutien à la mise à jour de la stratégie nationale pour la biodiversité.
Selon le représentant résident du PNUD en Mauritanie, la dernière version de la Liste rouge mondiale, publiée en 2023, couvre 142 577 espèces, dont 4 084 sont classées comme étant en danger, dont 40084 espèces sont catégorisées comme menacées contre 27150 espèces dans l’édition précédente (2019). Indiquant qu’en Mauritanie, les forêts souffrent de l’abattage aveugle avec une perte estimée à 3500 hectares par an pour les forêts et une perte d’environ 50 % des arbres de mangrove en 20 ans. Et que les zones protégées couvrent environ 1 %, ce qui est inférieur aux objectifs fixés par la Convention d’Aichi au Japon en 2010, soulignant que les animaux sauvages sont pour la plupart éteints dans le pays. Soulignant que les animaux sauvages ont pour la plupart disparu dans un pays où le désert occupe plus de 70 % du territoire national. Il a noté que l’exploitation excessive et irrationnelle des ressources de notre planète est la principale cause du déclin de la biodiversité et a espéré que la stratégie actualisée permettra d’identifier les actions entreprises pour améliorer la mise en œuvre de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et l’efficacité des succès obtenus. En guise de conclusion il a réitéré l’engagement des partenaires au développement à soutenir la mise en œuvre de cette stratégie après sa ratification officielle.
Pour le représentant de l’Agence Allemande de Coopération Technique (GTZ), il a prononcé a indiqué que cet atelier constitue un des appuis tangibles au partenariat, notamment à la coopération entre l’Allemagne et la Mauritanie dans le domaine de l’environnement. Saluant la coordination et la supervision du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable dans le cadre du partenariat entre le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour l’obtention de ce document exhaustif. Il a indiqué que la Stratégie Nationale de la Biodiversité permet à la Mauritanie de répondre aux engagements internationaux qui ont été fixés pour l’horizon 2022-2030.
La cérémonie d’ouverture a réuni le Ministre de la Pêche, des Infrastructures Maritimes et Portuaires,et d’un certain nombre de hauts fonctionnaires du Ministère et d’autres personnalités.
Fatimata DEH