Le Premier ministre : Supervision du lancement de la plateforme électronique « Ain » pour recevoir et traiter les plaintes des citoyens à Nouakchott

Madar/Nouakchott/23-10-2024

Contribuer à permettre aux citoyens de suivre le travail de l’administration et la fourniture des services publics, et de faciliter la réception, le suivi et le traitement par l’administration des commentaires, suggestions et plaintes soumis directement à l’administration ou à toute autre instance compétente, c’est l’objectif d’une plateforme numérique « Ain ». Cette plateforme lancé officiellement ce mardi à Nouakchott par le Premier ministre, est dédiée à la réception et au traitement des plaintes des citoyens.

A noter que les plaintes déposées, conformément aux procédures et formalités de la plateforme électronique « Ain », sont transmises au service concerné pour étude, traitement et décision dans un délai maximum de dix (10) jours. Et ce, à compter de la date de réception de la plainte par le secteur. Ainsi dans ce délai, une réponse est adressée au plaignant, soit que la plainte n’est pas recevable pour manque de clarté, ou absence de documents et arguments requis, soit qu’il l’accepte parce que les conditions requises pour son traitement sont remplies. Ces plaintes et rapports ne sont en aucun cas traités si l’affaire est devant le pouvoir judiciaire ou toute autorité compétente, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur, et s’il s’avère que l’objet de la plainte nécessite l’ouverture d’une procédure judiciaire, le plaignant sera orienté vers l’autorité judiciaire compétente. Mais aussi faut le dire que les plaintes et signalements ne sont pas traités si une décision de justice a déjà été rendue avec force de chose jugée, s’ils sont liés à la défense et à la sécurité, ou si la plainte est jugée malveillante ou contient des injures, des diffamations ou des calomnies.

C’est dans cette optique que le Premier ministre a expliqué que le lancement de la plateforme électronique « Ain » s’inscrit dans le cadre des directives du Président de la République. Et ce, en application de son engagement à améliorer le travail administratif et à impliquer les citoyens dans la gestion de leurs affaires, en utilisant tout ce qui facilite cette entreprise, y compris l’utilisation de la numérisation en tant que moyen pour rapprocher l’administration du citoyen. Ajoutant que le lancement de cette plateforme vient concrétiser l’engagement pris, lors de la déclaration de politique générale du gouvernement, de rendre effective ce service avant la fin de l’année 2024. Et ce, en tant que plateforme permettant aux citoyens d’évaluer et de suivre les performances de l’administration et de contribuer à son développement et à sa promotion en signalant les irrégularités, les erreurs et toutes les manifestations de négligence qui peuvent parfois caractériser certaines structures administratives et de service. Il a noté que cette plateforme est conçue pour permettre aux citoyens, où qu’ils se trouvent, de communiquer directement leurs plaintes contre tout préjudice qui leur a été injustement infligé ou tout droit qui leur a été retiré. Avant de noter que l’affectation de représentants de tous les secteurs gouvernementaux pour recevoir et traiter les plaintes et les rapports des citoyens sur cette plateforme 24 heures sur 24 aura un grand impact sur la fluidité et la transparence du service public. Il a souligné que cette plateforme a mis en place tout ce qui est nécessaire pour empêcher toute tentative d’utilisation à des fins tels que : la diffamation, le calomnie ou la diffusion de fausses informations grâce à des technologies modernes, à un filtrage minutieux du contenu et à la sécurité de l’application, tout en préservant pleinement la confidentialité des rapports et des dénonciateurs. Appelant ainsi les citoyens à contribuer au succès de ce mécanisme et à ne pas utiliser la plateforme d’une manière qui ne soit pas conforme au noble objectif pour lequel elle a été créée. Pour finir il a exprimé ses remerciements aux équipes techniques qui ont supervisé la conceptualisation, la programmation et le développement de la plateforme.

Selon le ministre de la transformation numérique et de la modernisation de l’administration, cette plateforme s’inscrit dans le cadre de la vision du Président de la République pour renforcer la transparence dans l’administration publique et à améliorer la qualité des services fournis aux citoyens. Notant que la plateforme “Ain” s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour réaliser une transformation numérique globale, avec le citoyen au premier plan, et vise à fournir des mécanismes plus efficaces pour la communication entre le citoyen et l’administration. Il a souligné que cette plateforme n’est pas seulement un outil technique, mais aussi un pont pour une communication efficace avec l’administration. Mais fait partie de l’engagement du Président de la République à consolider les principes de justice et d’égalité dans la prestation des services. Avant d’exprimer l’espoir que la plateforme “Ain” contribuera à un saut qualitatif dans la relation entre l’administration et le citoyen, et renforcera la confiance entre les deux parties.

Le lancement de la plateforme a réuni le ministre Secrétaire Général du Gouvernement, le Ministre de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, et le Directeur de Cabinet du Premier Ministre. 

Fatimata DEH

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