MADAR/Nouakchott le 12-11-2024
Le sommet de suivi arabo-islamique, qui s’est tenu aujourd’hui à Riyad, en Arabie saoudite, a fermement condamné le déplacement d’environ un million et demi de Palestiniens du nord de la bande de Gaza vers le sud, le qualifiant de crime de guerre au sens de la quatrième convention de Genève de 1949 et de son annexe de 1977, et a appelé les États parties à la convention à adopter une résolution collective condamnant et rejetant cette pratique.
Dans sa déclaration finale, le sommet a appelé toutes les organisations des Nations unies à s’attaquer à la tentative des autorités d’occupation coloniale de perpétuer cette réalité inhumaine et misérable, et à souligner la nécessité du retour immédiat de ces personnes déplacées dans leurs foyers et leurs régions.
Le sommet arabo-islamique a affirmé son rejet total et absolu et son opposition aux tentatives de transfert forcé individuel ou collectif, de déplacement forcé, d’exil ou de déportation du peuple palestinien, que ce soit à l’intérieur de la bande de Gaza ou de la Cisjordanie, y compris la ligne de Jérusalem, ou à l’extérieur de son territoire vers une autre destination, ce qui constitue une ligne rouge et un crime de guerre.
La déclaration du sommet dénonce ce qu’elle qualifie de « deux poids, deux mesures » dans l’application du droit international, avertissant que « ce double standard porte gravement atteinte à la crédibilité des pays qui mettent Israël à l’abri du droit international et le placent au-dessus de celui-ci, ainsi qu’à la crédibilité de l’action multilatérale, et met en évidence l’application sélective du système des valeurs humaines ».
Le sommet a affirmé que « les positions des pays arabes et islamiques seront affectées par les doubles standards qui conduisent à un fossé entre les civilisations et les cultures ».
Le sommet a appelé la communauté internationale à agir immédiatement pour lancer un processus de paix sérieux et authentique afin d’imposer la paix sur la base d’une solution à deux États qui réponde à tous les droits légitimes du peuple palestinien, en particulier son droit d’établir un État indépendant et souverain sur les lignes du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.
Le sommet a souligné que l’incapacité à trouver une solution à la question palestinienne depuis plus de 75 ans, l’absence de réponse aux crimes de l’occupation coloniale israélienne et à ses politiques systématiques visant à saper la solution des deux États par la construction et l’expansion des colonies, ainsi que le soutien inconditionnel de certaines parties à l’occupation israélienne et sa protection contre l’obligation de rendre des comptes, et le refus d’écouter les avertissements continus sur le danger d’ignorer ces crimes et leurs graves implications pour l’avenir de la paix et de la sécurité internationales, ont conduit à une grave détérioration de la situation.
Le sommet a également réitéré son rejet de toute proposition visant à perpétuer la séparation de Gaza et de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et a affirmé que toute approche future de Gaza doit s’inscrire dans le cadre d’une solution globale garantissant l’unité de Gaza et de la Cisjordanie en tant que territoire de l’État palestinien, qui doit être un État libre, indépendant et souverain, avec Jérusalem-Est pour capitale, sur la base des lignes du 4 juin 1967.