Ils l’ont violée en présence de son père: L’histoire tragique d’une jeune Mauritanienne enflamme les médias sociaux

MADAR/Nouakchott le 02-12-2024

L’histoire tragique d’une jeune fille de 20 ans violée dans la nuit de vendredi à samedi dans le quartier de Dar El Naim à Nouakchott, la capitale, a suscité de nombreux débats sur les réseaux sociaux.
Détails de l’histoire tragique

Les détails de l’histoire, selon les déclarations de la mère de la victime, remontent à la nuit de jeudi à vendredi dernier, lorsque la mère de la victime a quitté le domicile familial à Dar El Naim pour se rendre à l’aéroport international d’Oum Tounsi afin d’accueillir sa sœur qui revenait d’un pays voisin après un séjour à l’hôpital.

Dans sa déclaration, la mère de la victime a confirmé qu’elle a laissé sa fille de 20 ans, qui poursuit ses études à la faculté des sciences et de la technologie de l’université de Nouakchott, avec son père, qui souffre d’une maladie neurologique, pour être surprise la nuit même par un appel confirmant qu’une bande de voleurs a attaqué la maison familiale après son départ et a violé sa fille après l’avoir menacée de tuer son père si elle montrait de la résistance.
Demande de sanctions dissuasives

Cet incident, qui n’est pas le premier du genre en Mauritanie, a mis sur le devant de la scène le débat sur l’arsenal juridique en matière de lutte contre les crimes de viol. Certains pionniers des médias sociaux en Mauritanie ont estimé que la prison n’est qu’une école pour développer les capacités criminelles, soulignant la nécessité de trouver des peines dissuasives, tout en adoptant des programmes de réinsertion pour les détenus.

D’autres ont appelé à l’adoption des règles de la charia pour de tels crimes, critiquant les dissimulations et les tentatives de socialisation de la société, soulignant que c’est pour ces raisons que la Mauritanie a connu une expansion sans précédent des crimes de viols et de meurtres.

Appels à des manifestations pacifiques

Suite à la grande controverse sur les médias sociaux en Mauritanie, en particulier après que la mère de la victime a participé à une émission en direct avec le blogueur Isselmou Habala et a appelé la société civile et le gouvernement à la soutenir jusqu’à ce qu’elle obtienne justice pour sa fille, les syndicats d’étudiants et les activistes de la société civile ont appelé à des manifestations pour demander justice pour la victime. Les syndicats d’étudiants, y compris l’Union nationale des étudiants mauritaniens et l’Union générale des étudiants mauritaniens, ont appelé à des manifestations à la Faculté des sciences et des technologies, où la victime étudie, pour exiger que les auteurs soient punis.
Pas de réaction du gouvernement

Bien que plus de 48 heures se soient écoulées depuis l’incident tragique, aucune autorité gouvernementale n’a encore commenté l’affaire, alors que les auteurs ont été arrêtés samedi soir, selon des sources proches de la famille de la victime.

Ceci malgré l’appel de la mère de la victime au Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et à son Premier Ministre, leur demandant d’intervenir d’urgence pour rendre justice à sa fille et punir les coupables.

Ces dernières années, la Mauritanie a été le théâtre de plusieurs viols, dont certains ont coûté la vie à la victime, tandis que d’autres victimes ont échappé à la mort, ce qui a conduit à demander la révision de l’arsenal juridique pour la protection des femmes en Mauritanie et l’élaboration de plans de sécurité pour éradiquer le crime organisé.

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