MADAR/Nouakchott le 19-05-2025
Le secteur énergétique mauritanien est caractérisé par des faiblesses institutionnelles dans l’administration fiscale et la gouvernance, selon un rapport technique du Fonds monétaire international (FMI), qui ajoute que cela nécessite des interventions stratégiques pour améliorer l’efficacité.
Le rapport technique, préparé par le FMI à la demande de la Mauritanie, ajoute que les agences gouvernementales responsables des projets énergétiques sont très fragmentées, notamment en termes de données, et souffrent d’une mauvaise coordination entre elles, ce qui affaiblit l’efficacité de la gouvernance et limite la réalisation de rendements optimaux dans le secteur.
Le rapport souligne la fragmentation et le manque de coordination entre la Direction Générale des Impôts, la Direction Générale des Douanes, l’Unité Mixte du Projet Grande Tortue « Ahmim », le Ministère de l’Energie et du Pétrole, et la Société Mauritanienne des Hydrocarbures, soulignant qu’il y a un manque évident de partage d’informations entre les organes de régulation concernés, ce qui conduit à un manque de visibilité globale des données et des revenus.
Le rapport note que l’unité pétrolière au sein de la direction générale des impôts manque de compétences techniques spécialisées, tandis que l’unité de gestion des risques est actuellement inactive.
Le rapport mentionne également l’inactivation de la cellule douanière spécialisée dans les hydrocarbures, qui avait été créée à cet effet.
Le rapport souligne que la Compagnie mauritanienne des hydrocarbures, bien qu’étant une entité commerciale, assume un rôle de régulateur au nom du ministère de l’énergie, citant un manque de compétences au sein du ministère et avertissant que cela pourrait conduire à des « conflits d’intérêts ».
Le rapport recommande de renforcer la coordination institutionnelle entre les acteurs du secteur en signant un protocole d’accord entre tous les acteurs afin d’améliorer l’échange d’informations et de renforcer les capacités organisationnelles communes. Il recommande également de restructurer les unités organisationnelles au sein de la Direction générale des impôts et des douanes, de soutenir l’unité pétrolière au sein de la fiscalité avec des compétences techniques et de l’expertise, de réactiver l’unité douanière spécialisée sur les carburants et de développer des procédures opérationnelles normalisées adaptées à la nature du secteur.
Le ministre de l’économie et des finances a demandé au FMI de préparer un rapport technique pour aider la Mauritanie à optimiser ses recettes fiscales provenant du secteur des hydrocarbures.