MADAR/Nouakchott le 24-06-2025
Des dizaines de civils ont été tués dans une attaque menée par des militants présumés de l’État islamique dans l’ouest du Niger, a indiqué une source locale à l’AFP.
L’attaque a été décrite comme la plus meurtrière dans la région, qui chevauche la région des trois frontières du Mali, du Burkina Faso et du Niger et qui est en proie à une détérioration de la sécurité.
Les habitants du village de Manda, dans le sud-ouest du pays, ont déclaré que les hommes armés avaient pris pour cible des fidèles qui se rendaient à la prière du vendredi, dans une région connue pour ses attaques fréquentes par des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.
Selon une source sécuritaire nigériane qui s’est confiée à l’AFP, le bilan a atteint 71 morts, imputant l’attaque à des combattants ayant prêté allégeance à l’EI, tout en notant l’absence d’intervention des forces de sécurité et de défense nigérianes pour secourir les victimes, ajoutant que « quelques villageois ont réussi à survivre en faisant semblant de mourir sous les cadavres des morts. »
Malgré les témoignages contradictoires, un habitant a déclaré que l’armée s’était déployée autour du village, tandis que les autorités nigérianes n’ont pas commenté l’incident.
Le Niger, comme ses voisins le Mali et le Burkina Faso, connaît une détérioration continue de la sécurité malgré l’arrivée au pouvoir de juntes militaires issues de coups d’État qui promettaient de lutter contre les groupes armés dans la région du Sahel.