Après une tournée européenne, voici comment les forces de sécurité ont accueilli le député Biram Dah Abeid

MADAR/Nouakchott le 15-09-2025

Un retour différent cette fois-ci… Les forces de sécurité mauritaniennes ont empêché les partisans de Biram Dah Abeid, parlementaire et chef du mouvement de défense des droits de l’homme IRA, de l’accueillir à l’aéroport international de Nouakchott au terme d’une tournée qui l’a conduit dans plusieurs capitales européennes.

Déploiement sécuritaire sur les routes menant à l’aéroport de Nouakchott

La police mauritanienne a renforcé son dispositif de sécurité dans la capitale Nouakchott à l’occasion de l’arrivée du député Biram Dah Abeid en provenance de France.

Elle a dispersé par la force un rassemblement de ses partisans au carrefour du marché Pick, dans le centre de la capitale Nouakchott, et a interdit l’accès à un certain nombre de journalistes, confisquant le matériel de certains médias locaux.

Elle a également arrêté un certain nombre de militants du mouvement.

La police a confisqué les téléphones de certains citoyens et les a empêchés de filmer.

En tenue sportive Biram marche en solidarité avec ses partisans

La situation sécuritaire a incité le député Biram Dah Abeid à protester à sa manière. Il a décidé de se rendre à pied du Palais des conférences, situé dans la banlieue nord de la capitale Nouakchott, à son domicile de Riad, car ses partisans n’ont pas été autorisés à l’accueillir.

Lors d’une halte en chemin, le parlementaire s’est assis en tenue de sport et a lu une déclaration sur son téléphone dans laquelle il critiquait le régime actuel, indiquant que la trêve avec le régime était terminée.

Biram Dah Abeid a déclaré que la trêve des concessions et de la patience flexible avec le régime était terminée.

Il a ajouté qu’ils prendront le pouvoir par les urnes, soulignant que d’ici là, ils ne manqueront pas de sensibiliser les citoyens.

Une présence sécuritaire dans le centre de la capitale !

La présence sécuritaire ne s’est pas limitée aux rues menant à l’aéroport international Oum Tounsi, mais des unités de sécurité ont été déployées dans les principales rues du centre de la capitale Nouakchott, coïncidant avec le retour de Biram de sa tournée européenne.

Des déclarations spectaculaires en Europe

Biram Dah Abeid avait attaqué le régime actuel en l’accusant de racisme, ce qui avait suscité une grande colère dans les milieux politiques mauritaniens, et la controverse s’était déplacée sur les réseaux sociaux.

Les déclarations du parlementaire Biram Dah Abeid lors d’une manifestation de l’ERA devant le siège de l’Union européenne à Bruxelles sur la question des détenus en Mauritanie.

Biram a accusé le régime actuel de racisme, déclarant qu’il avait pratiqué des « meurtres ethniques contre les membres des minorités noires », décrivant le pays comme vivant un « système d’apartheid ».

La dernière réponse aux remarques de M. Biram est venue du parti au pouvoir, l’Insaf, qui a réfuté les remarques et lancé une attaque contre M. Biram, affirmant que le pays vivait sa période la plus démocratique.

« Qualifier la Mauritanie de raciste ou l’assimiler à un régime d’apartheid n’est rien d’autre qu’une ignorance de l’histoire du pays ou l’incarnation d’un racisme inversé », a ajouté le parti.

 

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