MADAR/Nouakchott le 17-09-2025
Le parlementaire Biram Dah Abeid a accusé le régime en place en Mauritanie de corruption, d’exploitation des marchés publics et d’« achat des consciences », soulignant que ce qu’il décrit comme la réalité a prouvé la puissance des foules populaires sans qu’il soit nécessaire de « louer des bus ou de mobiliser des personnes rémunérées ».
Il a tenu ces propos dans un discours qu’il a publié mercredi et qu’il avait l’intention de prononcer devant ses partisans le 15 septembre, mais les autorités l’en ont empêché.
Dans son discours écrit, M. Biram a souligné qu’il était rentré chez lui après 35 jours d’absence, louant ce qu’il a décrit comme « la fermeté des détenus politiques dans les cellules obscures » et saluant ses camarades de prison, notamment Abay Ba, Sidna Ali Mohamed Khouna et Ali Ould Bakkar.
M. Biram a associé ce qu’il a qualifié de « lutte des Mauritaniens contre la discrimination » à la « fermeté du peuple palestinien », soulignant que l’injustice ne fait qu’engendrer la protestation et la révolution, et que la Mauritanie n’échappe pas à cette règle.
M. Ould Abeid s’est engagé à poursuivre la lutte pacifique par les urnes, soulignant que « l’étape de la patience et des concessions est révolue » et qu’il a fait le « serment de poursuivre la lutte jusqu’à ce que le changement soit réalisé » devant ses partisans.