MADAR/Nouakchott le 07-10-2025
Les autorités militaires de transition au Mali ont officiellement mis fin à l’accord de paix signé en 2015 avec les mouvements armés, ce qui a entraîné la reprise des combats dans le nord du pays, en particulier dans la ville de Kidal qui subit depuis des semaines un siège étouffant et des attaques répétées, selon Radio France Internationale (RFI).
Les forces gouvernementales contrôlent Kidal depuis environ deux ans, mais le siège imposé depuis deux mois par les combattants du Front pour la libération du Macédoine (FLA), ainsi que les attaques menées par les combattants du Groupe de soutien à Islam et aux musulmans (JNIM) affilié à Al-Qaïda, ont provoqué un exode massif de la population civile.
Selon RFI, des dizaines de familles, pour la plupart issues de la communauté Songhaï, ont quitté la ville à bord de convois militaires sécurisés les 2 et 5 octobre derniers, en direction de zones plus sûres.
La radio a cité un notable de Kidal fidèle aux nouvelles autorités, qui a déclaré que la plupart des personnes qui ont quitté la ville sont des ouvriers qui ont perdu leur source de revenus dans les chantiers de construction et les mines d’or, soulignant que la situation économique de la ville est désormais quasi paralysée.
RFI a précisé que le Front pour la libération du Macau avait imposé un blocus non déclaré sur la ville depuis environ deux mois, demandant aux habitants de s’éloigner des positions de l’armée malienne et même du centre-ville, tandis que les combattants du JNIM continuaient de mener des attaques sporadiques contre les forces maliennes et leurs combattants russes du « Corps africain ».