La Cour des comptes révèle de graves irrégularités financières dans les secteurs du pétrole, des mines, des infrastructures et de l’éducation

MADAR/Nouakchott le 10-10-2025

Le rapport annuel de la Cour des comptes pour les années 2022 et 2023, remis au président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a révélé d’importantes irrégularités et violations financières dans des secteurs vitaux tels que le pétrole, les mines, les infrastructures et l’éducation.

Le rapport a fait état d’infractions financières et de violations répétées des procédures des marchés publics, d’une baisse de l’efficacité du recouvrement et d’un manque de suivi des obligations des opérateurs financiers dans plusieurs institutions et ministères.

Dans le secteur du pétrole, des minéraux et de l’énergie, le rapport a relevé des lacunes dans la conclusion des contrats d’exploration et d’exploitation dans le secteur des hydrocarbures.

Il a également relevé des irrégularités concernant les risques environnementaux liés aux activités minières et la prise en compte insuffisante des risques lors de l’attribution des contrats d’exploitation.

La Cour a mis en garde, concernant la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), contre l’absence de plan comptable spécifique à la caisse et l’inexistence d’une base de données des cotisants et des assurés, ce qui représente un risque pour la pérennité du service d’assurance maladie.

Dans son évaluation de la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC), le rapport a également souligné une faiblesse importante et injustifiée du rendement commercial dans certains centres, ajoutant que le niveau de recouvrement des créances reste inférieur au niveau requis, atteignant seulement 53 % au premier semestre 2023, alors que l’objectif fixé était de 95 %.

En ce qui concerne les infrastructures, le rapport a mis en évidence des irrégularités dans le projet routier Néma-Bassiknou-Fassala, notamment des retards injustifiés dans l’achèvement des travaux, le paiement de sommes aux entrepreneurs pour des travaux non exécutés et la non-application des pénalités de retard prévues par la loi.

Le rapport a également relevé des souscriptions illégales effectuées par la Direction des projets d’éducation et de formation du ministère de l’Économie et du Développement, l’attribution de marchés par des entités non autorisées, la réalisation de marchés non enregistrés, ainsi que des retards dans les projets dont la direction est chargée.

Le rapport recommande d’améliorer la précision des prévisions budgétaires et de renforcer les mécanismes de contrôle interne.

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