MADAR/Nouakchott le 12-11-2025
Le Mali connaît des évolutions contrastées sur les plans sécuritaire et économique. La capitale Bamako a commencé à enregistrer un retour progressif à la vie normale après environ deux semaines de confinement, tandis que les régions intérieures continuent de faire face à une grave pénurie de carburant et à de graves répercussions économiques.
Selon le journal gouvernemental Le Soir, certaines stations-service de Bamako ont recommencé à fournir de plus grandes quantités d’essence et de diesel, ce qui a contribué à réduire les files d’attente et à relancer les transports et les activités commerciales, grâce à la coordination du gouvernement et au soutien logistique extérieur.
En revanche, des villes comme Mopti et Tombouctou continuent de souffrir d’une grave pénurie de carburant, d’une hausse des prix et d’un arrêt quasi total des transports, alors que des voix s’élèvent localement pour réclamer une distribution plus équilibrée des approvisionnements.
La crise économique s’accompagne d’une situation sécuritaire tendue, la capitale et ses environs étant soumis à la pression du groupe « Soutien à l’islam et aux musulmans ». Les récentes attaques ont entraîné la destruction de plus d’une centaine de camions-citernes et fait des victimes parmi les chauffeurs et les civils, en plus des enlèvements sur les routes menant à Bamako.
Le gouvernement malien a affirmé qu’il s’efforçait d’élargir la distribution et de renforcer la surveillance du marché, estimant que la crise avait révélé la fragilité des infrastructures énergétiques du pays. Il a réitéré son engagement à poursuivre ses opérations militaires contre les groupes armés et à reprendre le contrôle des zones échappant à l’autorité de l’État, soulignant ce qu’il a qualifié de progrès sur le terrain réalisés par l’armée dans plusieurs régions.






