MADAR/Nouakchott le 05-12-2025
L’organisation Chiaa pour les droits humains a annoncé vendredi le lancement d’une campagne pour demander la libération des prisonniers d’opinion en Algérie, sous le slogan « Libérez les voix de la liberté ».
Selon l’organisation, cette campagne se déroulera du 5 au 10 décembre 2025, à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme, « journée qui incarne les valeurs de dignité humaine, de liberté, d’égalité et de primauté du droit, et qui souligne la nécessité de protéger les voix qui réclament la liberté et la justice, et de lutter contre toutes les tentatives de répression et de musellement de l’opinion ».
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l’organisation a déclaré que la campagne « s’inscrit dans le contexte d’un recul constant depuis des années des libertés fondamentales en Algérie, où les autorités ont intensifié leurs efforts pour faire taire les voix indépendantes et ont de plus en plus ciblé les militants, les défenseurs des droits humains, les journalistes et les opposants politiques, qui cherchent tous à apporter un changement démocratique et à protéger les droits fondamentaux ».
Elle a ajouté : « Un grand nombre de personnes en Algérie sont désormais exposées à des poursuites et à des sanctions uniquement en raison de leurs activités pacifiques ou de leurs opinions légitimes. Beaucoup d’entre elles ont été arrêtées et condamnées pour des accusations graves et fabriquées de toutes pièces, sans aucun fondement juridique, dans le cadre de procès qui ne répondent pas aux normes d’équité et d’impartialité. Nous rappelons que plus de 230 prisonniers d’opinion croupissent aujourd’hui derrière les barreaux en raison de leurs opinions pacifiques ou de leurs activités en faveur des droits humains, en violation flagrante de leurs droits fondamentaux et des obligations internationales de l’Algérie ».
Selon le communiqué, « la tragédie ne se limite pas aux détenus eux-mêmes ; son ombre s’étend à leurs familles, qui supportent un lourd fardeau psychologique, social et économique et vivent chaque jour dans une angoisse suffocante et une peur constante pour le sort de leurs proches.
La souffrance de ces familles reflète une dimension humaine extrêmement grave, car elle montre l’impact profond de la détention arbitraire sur le droit à la vie familiale et à la stabilité sociale. Cette souffrance est un rappel douloureux de l’ampleur de l’injustice ».






