Madar/Nouakchott/31-01-2024
Soutenir la croissance et permettre à la population d’accéder aux services de base, et améliorer l’accès à l’éducation, tel est les objectifs des trois projets de loi portant accords de financement dans plusieurs domaines, adopté par l’Assemblée nationale lors d’une séance plénière ce mardi à Nouakchott. Cette rencontre est supervisée par le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale en présence du ministre de l’économie et du développement durable et de plusieurs députés.
A noter que ces accords, deux sont signés entre la Mauritanie et l’Association internationale pour le développement, le premier destiné à contribuer au financement du Programme régional d’intégration numérique de l’Afrique de l’Ouest (WARDIB), le deuxième accord oriente des financements supplémentaires vers le projet d’appui à la décentralisation et au développement des villes moyennes et productives « Moudoun ». Quant au troisième accord, il porte sur un prêt signé entre la Mauritanie et le Fonds saoudien pour le développement, consacré au financement du projet de création et d’équipement d’instituts spécialisés dans des domaines vitaux.
A cet effet, le ministre de l’Économie et du Développement Durable, a passé en revue les objectifs de ces accords, avant de d’expliquer que l’accord destiné à contribuer au financement du Programme Régional d’Intégration Numérique de l’Afrique de l’Ouest « Wardip » s’inscrit dans le cadre des efforts de mise en œuvre du programme de l’état à travers le renforcement du réseau de fibre optique et l’accélération de la digitalisation de l’administration. Il a précisé que ce prêt participera à la réalisation de l’agenda national de transformation numérique, notamment à travers le déploiement d’infrastructures numériques à haut débit et de qualité, le développement des services en ligne et des paiements électroniques, l’amélioration de l’efficacité et de l’accès aux services publics, la garantie de la continuité des opérations et le renforcement de l’intégration au niveau régional. Affirmant que le montant de ce prêt est d’environ deux milliards trois cent quatre-vingt-quinze millions de nouvelles ouguiyas, qui seront remboursées sur 30 ans, dont 5 ans de grâce et à un taux d’intérêt de 1,25% l’an du solde décaissé.
Par ailleurs le ministre a indiqué que l’accord, qui permettra un financement supplémentaire du projet d’appui à la décentralisation et au développement des villes moyennes et productives « Moudoun », s’inscrit dans le cadre de l’attention portée par le Président de la République à l’appui à la décentralisation. Ainsi que la promotion du développement local, ce qui permettra de favoriser l’accès des populations aux services de base et de leur rapprochement en plus du renforcement des capacités administratives locales dans la planification et la gestion de ces services publics sur l’ensemble du territoire national. Il a souligné que ce prêt permettra à 800.000 personnes de bénéficier de services de base pour améliorer leurs conditions de vie, atténuer les effets des inondations, renforcer le dynamisme économique local et promouvoir la décentralisation. Avant de relever que le troisième accord, a pour objet de financer la création et l’équipement d’instituts spécialisés dans des domaines vitaux, en contribuant à la matérialisation des politiques des hautes autorités dans le domaine de l’enseignement supérieur. Mais aussi en axant les politiques et stratégies du secteur sur la diversification des réseaux de formation, l’augmentation des capacités d’absorption, le développement de nouvelles structures, l’amélioration de la qualité et des conditions d’accès à l’enseignement supérieur. Il a souligné que l’accord permettra la création d’établissements d’enseignement supérieur dans les domaines des sciences administratives et de l’éducation, pour répondre aux exigences croissantes du marché du travail et soutenir le développement économique du pays. Il a conclu son discours en expliquant que ces instituts vont répondre aux besoins des secteurs des services et de l’éducation en matière de compétences moyennes et supérieures, et contribueront à accompagner les réformes et à promouvoir la décentralisation dans l’enseignement supérieur.
Quant aux députés, dans leurs interventions respectives, ont salué les efforts consentis par le gouvernement pour mobiliser les fonds pour la mise en œuvre de projets de développement. Des projets qui vont permettre de créer un environnement propice à la création d’un marché numérique, de développer et d’intégrer le marché de l’interconnexion. Mais surtout de créer des instituts spécialisés, une exigence pour la population à l’intérieur du pays, de promouvoir le développement local et de promouvoir la décentralisation. Concluant ainsi leurs propos en appelant à adopter la transparence dans tous les accords de projets de développement et à en imposer la pratique en plus de la garantie de leur mise en œuvre conformément aux spécifications du cahier des charges.
Fatimata DEH