La Mauritanie commémore la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des MGF à Nouakchott

Madar/Nouakchott/07-02-2024

A l’instar de la communauté internationale, la Mauritanie célèbre la journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, ce mardi à Nouakchott.  Sous le thème « Sa voix, son avenir », cette rencontre, est organisée par le ministère des Affaires sociales, de l’Enfance et de la Famille avec comme objectif de faire le point sur ce qui a été fait à cet égard, et de discuter des moyens les plus efficaces pour éliminer cette pratique néfaste pour la santé des filles.

A noter qu’au cours de manifestation de cet événement de sensibilisation des conférences sur la gravité de ce phénomène, ont été présenté en plus d’une présentation sur l’attitude de la Charia par rapport à une telle pratique.

Il faut dire que le phénomène des MGF est une pratique répandue en Mauritanie et ce, malgré les efforts déployés par le département du ministère des affaires sociales et les différents acteurs ces dernières années. Selon les résultats d’une enquête menée en 2019, le pourcentage est de 64%, montrant déjà une baisse par rapport à une autre enquête réalisée en 2011, qui a donné un taux de 72%.

C’est dans cette optique, que la conseillère technique chargée du genre, a souligné que cette baisse est le fruit de la mise en œuvre d’un plan d’action issu d’une stratégie nationale de promotion de l’abandon de cette pratique préparée par le département en coopération avec les partenaires et les acteurs de ce domaine. A cet effet, elle a expliqué que la préservation des droits de l’Homme et la garantie de la dignité humaine constitue l’une des composantes essentielles du programme de réforme de l’état Mauritanien. Avant d’ajouter que, conformément à cette tendance, le département de l’action sociale, dans le cadre de ses efforts pour autonomiser les femmes en vue d’une culture des droits faisant du respect des droits des femmes un choix irréversible. Elle a souligné

La coordinatrice du Programme de protection des Nations Unies (UNICEF), quant à elle, a exprimé sa profonde appréciation de l’initiative de célébrer cette journée en coopération entre le gouvernement, les agences du système des Nations Unies, les organisations non gouvernementales, les organisations de la société civile et les organisations de jeunesse, sous les auspices du ministère de l’action sociale et de l’enfance et la famille. Elle a appelé à l’accélération des efforts mondiaux pour éradiquer cette pratique malgré encore très enracinée.

Rappelons que la pratique de ce phénomène va au-delà de la douleur physique pour inclure des effets profonds sur la santé sexuelle, reproductive et mentale des filles. Un fait qui a motivé les organisations des Nations Unies à renforcer les actions visant à l’éliminer complètement d’ici 2030.

La rencontre a vu la participation des autorités administratives de la Wilaya de Nouakchott nord, au côté de responsables du ministère et d’organismes intéressés par ce domaine.

Par Fatimata DEH

 

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