Wébinaire conjoint OMS/REMAPSEN sur l’approche One health

Madar/Nouakchott/15-02-2024

Le Réseau des médias africains pour la promotion de la Santé et de l’environnement (REMAPSEN) a organisé hier une rencontre d’échange avec le Professeur Brama Koné autour du thème « One Health : Enjeux, défis et perspectives dans un contexte du changement climatique en Afrique.

Ce webinaire organisé en collaboration avec l’OMS fut animé par le Pr Brama Koné, Responsable Portefeuille Changements Climatiques et Santé de l’Organisation Mondiale de la Santé, en présence de plusieurs journalistes dans différents pays Africains.

L’objectif de cette rencontre était de mettre en exergue l’importance de l’approche One Health, « une seule santé » Qui selon le professeur est une approche qui est multisectoriel et transdisciplinaire qui est primordiale pour faire face à un type de maladies donnée, autrement dit aux maladies à l’interface entre l’homme et l’animal, appelée « zoonoses ». Et ce, avec les implications des pouvoirs publiques pour travailler globalement pour atteindre les objectifs visés.

Selon le professeur Koné, ce concept de « One Health » est une approche qui lie trois secteurs entre les personnes, les animaux, et l’environnement dans l’objectif de mettre en lumière l’interdépendance de ces trois domaines pour une santé globale. « si on veut traiter un problème de santé, il faut au moins un médecin, un sociologue et un environnementaliste » insiste –il comme pour appuyer ses propos.

Ajoutant que « ce concept initié dans les années 2000, reste une issue pour le renforcement et pour avoir une idée des maladies infectieuses dans l’objectif de répondre aux enjeux actuels de lutte contre des maladies appelées « zoonoses » pour une résistance antimicrobienne et les menaces sur le continent Africain. »

Plus loin il explique que « ce lien entre la santé animale et la santé humaine continue de se resserrer alors que la population augmente, et occupe de nouveaux territoires et vit en contact plus étroit avec les animaux, que les changement climatique et l’exploitation des sols qui favorisent la propagation des zoonoses et des maladies à transmission vectorielle, et que les maladies se propagent plus rapidement à mesure que le commerce et les voyages se développent au niveau mondiale. »

A cet effet, Mr. Koné souligne que » l’Afrique doit jouer un rôle leader, car la région africaine se trouve être affectée de la pauvreté, du faible niveau de formation entre autres maux. Il faut dans ce cas « approprier le concept One Health en commençant par s’organiser » a-il-noter.

Il faut dire que selon le professeur Brama Koné en travaillant ensemble dans un consensus et ce, en privilégiant la santé humaine animale et environnementale via l’approche One Health on peut toujours arriver à surmonter les défis du changement climatique et préserver la santé et le bien être dans tous les domaines existentiels.

C’est dans cette optique qu’il affirme : « quand on parle de l’approche multisectorielle systématique, elle fait aussi appel à la question de la mise en commun des intelligences individuelles et collectives qui peuvent être mises en place dans nos pays. Des cadres opérationnels et de lutte contre les maladies à l’interface de l’homme, de l’animal, de l’environnement. L’approche holistique intègre tous les acteurs qui peuvent être concernés. ».

Dans son intervention, le professeur Koné a mentionné que : Nous avons aujourd’hui, des microbes qui résistent de plus en plus aux antibiotiques. Et pour faire face à cette résistance antimicrobienne, qui sera la cause de plus en plus de décès dans les pays Africains, il faut le concept One Health. ».

Pour rappel le professeur Koné est pour l’adoption des pays Africain de la convention mise en place par l’OMS, la FAO, le PNUD et l’OMS dans le but de faire face au problème lié à la sécurité alimentaire et sanitaire dans les différents domaines de la vie.

« Il est important que cette convention soit représentée au niveau basique dans les pays pour relayer les messages de la plateforme quadripartite, il est important que des systèmes de surveillance soient mis en place pour collecter des informations sanitaires et environnementales, il ne faut pas toujours attendre que des chocs arrivent avant d’agir, nous devons apprendre de nos antécédents notamment celui de la covid-19 pour renforcer l’approche une seule santé » explique le professeur pour mettre l’accent sur cette approche de « UNE SEULE SANTE ».

Par Fatimata DEH

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