Madar/Nouakchott/21-020-2024
AMI : Le gouvernement mauritanien est intransigeant face aux questions liées à la souveraineté et aux intérêts vitaux du pays. Tout ce qui circule à propos de la naturalisation des migrants étrangers illégaux pour en faire de la Mauritanie une patrie alternative est sans fondement ». C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, dont une copie est parvenue, mardi, à l’AMI. Ci-après le texte du communiqué dans son intégralité :
Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a abrité, lundi, 19 février 2024, les négociations préliminaires entre la Mauritanie et l’Union européenne, sur un projet de déclaration conjointe sur la migration, conformément à la feuille de route discutée entre les deux parties le 11 octobre 2023.
Le projet de document a été discuté au siège du ministère entre une délégation du pays dirigée par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation et les membres des représentants des secteurs gouvernementaux concernés et une délégation de l’Union européenne dirigée par Mme Corinna Ulrich et dont les membres sont Son Excellence M. William Jones, ambassadeur de l’Union européenne en Mauritanie et d’autres responsables de l’Union européenne.
La discussion approfondie sur le document vise à rapprocher les points de vue sur ce qui peut servir de base d’un accord équilibré et équitable qui garantit le respect de la souveraineté et des intérêts communs des deux parties et qui est conforme aux conventions, règlements et lois en vigueur dans le cadre des traités et conventions internationaux dans le domaine des migrations.
Les réunions sur l’étude et l’examen des termes du document vont se poursuivre textuellement dans les prochains jours, y compris ce qui sera examiné, lors de la prochaine réunion ministérielle entre la Mauritanie et l’Union européenne, qui se tiendra dans la capitale Nouakchott le 7 mars, au cours de laquelle le document d’accord-cadre entre la Mauritanie et l’Union européenne devrait être signé, si une formule consensuelle est trouvée.
À cet égard, la porte des négociations a été laissée ouverte, dans le but de parvenir à une compréhension commune qui serve les intérêts des deux parties en matière d’immigration légale et de lutte contre l’immigration clandestine, et qui tienne compte des défis auxquels la Mauritanie est confronté dans ce domaine, loin de ce que certains promeuvent quant à l’hypothèse d’une installation des immigrants illégaux en Mauritanie.
Au moment où le gouvernement mauritanien affirme sa préoccupation pleine et permanente pour la souveraineté et les intérêts vitaux de la patrie, le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation dément catégoriquement toutes les rumeurs sur la tendance à faire de la Mauritanie une patrie alternative pour l’installation, l’accueil ou l’hébergement des immigrants étrangers illégaux.
Le ministère affirme que ces rumeurs sont complètement fausses et que cette question n’a pas du tout été discutée et n’est pas sur la table et n’a pas du tout sa raison de l’être.