L’Assemblée législative de Transition (ALT) a remis au premier ministre ce lundi, son rapport d’échanges avec les forces vives de la Nation. Plusieurs réformes ont été demandées par les participants à ces assises dont une nouvelle loi fondamentale. Les travaux qui se sont déroulés du 10 au Selon l’échantillon de l’enquête réalisée à cet effet, plus de 84% des citoyens réclament une nouvelle constitution.
« Élaborer une constitution qui tient compte de nos réalités coutumières, traditionnelles et culturelles », tel est le souhait de beaucoup de Burkinabè selon le rapport. Certains demandent même à ce que soit les périodes de Transitions soient constitutionnalisées « c’est-à-dire institutionnaliser un arrêt du processus démocratique après 10 ans ou 15 ans pour faire le bilan, corriger les imperfections et relancer le processus démocratique ».
Ces propositions font suite aux nombreux appels à l’adoption d’une nouvelle constitution dont l’un des porteurs est le e chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traore lui-même. Lors de son entretien bilan de l’An 1 de sa gestion le 30 septembre, il s’est exprimé sur le sujet. Pour le président donc « il y a différentes confessions au Burkina Faso et des sages. Il y a aussi les représentants de la soixantaine d’ethnies. Vous ne trouvez pas que tout ceux doivent donner un avis dans les décisions qui doivent être prises ? Cette constitution (Ndlr : actuelle), c’est l’avis d’une poignée de personnes éclairées. Mais la masse populaire ne comprend pas forcément ce qui se passe. Donc nous souhaitons faire des ouvertures. Nous trouvons que ces leaders coutumiers et religieux doivent être intégrés ».
Le « plafonnement des dépenses des campagnes électorales » ou la « Règlementation du financement privé des partis politiques sont entre autres des points qui ont eu un fort taux d’adhésion auprès des populations de cette enquête.
Les discussions ont porté sur les réformes portées par l’exécutif lui-même et le rapport, comme l’indique la colonne d’assentiment des populations en reflète la légitimité auprès de ces dernières.
Le document rend compte des travaux qui se sont tenus, dans un premier temps dans les 45 provinces que compte le Burkina Faso, ensuite dans les 13 chefs-lieux de régions du pays avec des représentants des différentes composantes de la société, clarifie le rapport. Il fait suite à l’adoption en conseil des ministres le 25 janvier d’un plan de stabilisation et de développement sur la période 2023-2025.
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