MADAR/Nouakchott le 26-04-2024
Human Rights Watch a déclaré dans un rapport publié jeudi que plus de 220 civils, dont au moins 56 enfants, ont été tués par l’armée burkinabé en une seule journée cette année.
L’organisation de défense des droits humains a décrit ces massacres comme « l’un des pires incidents de violations commises par l’armée burkinabé » dans le pays depuis près d’une décennie.
Le rapport fait état de massacres perpétrés par l’armée burkinabè le 25 février, qui ont coûté la vie à 179 personnes dans le village de Soro et à 44 autres dans le village voisin de Nondin.
Le rapport cite des villageois disant qu’un convoi militaire de plus de 100 soldats est descendu sur le village de Nondin, environ 30 minutes après que des combattants islamiques sont passés à proximité et ont expulsé les habitants de leurs maisons.
Les villageois ont ajouté dans leur témoignage que les militaires avaient réparti les habitants en groupes avant d’ouvrir le feu sur eux.
Le reportage cite l’un des survivants disant qu’avant la fusillade, les soldats accusaient les habitants de ne pas coopérer avec eux en ne les informant pas des mouvements des combattants islamistes.
Il a confirmé que ces meurtres faisaient suite à une attaque menée par des combattants islamistes contre un camp militaire voisin, dans la province septentrionale du Yatenga.
Des groupes internationaux et de défense des droits de l’homme, notamment l’Union européenne et les Nations Unies, ont accusé le Burkina Faso de commettre de graves violations des droits de l’homme dans sa guerre contre les groupes armés.