MADAR/Nouakchott le 28-07-2024
La question du payement des droits d’ex employés d’Air Mauritanie demeure toujours pendante. En effet le dossier est toujours bloqué au niveau du ministère des finances.
L’affaire a été portée récemment devant le parlement où un député a interpellé le ministre des transports. Le parlementaire s’était insurgé contre le comportement du gouvernement face à cette affaire typiquement sociale et face au traitement indu réservé à ces braves cadres qui ont rendu d’appréciables services à la nation.
Les représentants des employés s’impatientent et expriment leur incompréhension face aux tergiversations des autorités de tutelle qui traînent les pieds pour régler le problème et ce malgré les promesses répétées des plus hautes autorités de l’Etat.
Selon l’un des porte-parole des travailleurs, le président de la République Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani aurait donné ses instructions en faveur du règlement de cette affaire, des instructions à son directeur de cabinet lors de la dernière visite du président à Kiffa, peu avant le lancement de la campagne présidentielle.
Malheureusement les choses sont restées en l’état au grand dam des employés dont la situation économique, sociale et sanitaire ne cesse de se détériorer.
En effet beaucoup d’entre eux souffrent de maladies chroniques et éprouvent d’énormes difficultés à faire face aux impératifs de la vie quotidienne. Et, plus triste encore certains parmi eux ne sont plus de ce monde et sont partis sans pouvoir recouvrer leurs droits légitimes.
A noter que la compagnie Air Mauritanie a été liquidée en 2007 mais depuis lors certains employés parmi l’élite, 186 au total dont essentiellement des pilotes, des steewarts, des mécaniciens et des agents administratifs courent toujours derrière le payement de l’intégralité de leurs droits.
Le siège de la société toujours cadenassé pourrait être vendu pour indemniser ces travailleurs qui avaient contribué à son acquisition grâce à la sueur de leurs fronts.
Les employés d’Air Mauritanie demandent à l’Etat de payer leurs droits sans plus tarder, à l’instar de la SONADER, une société d’état liquidé elle aussi et dont les employés ont été entièrement indemnisés tout dernièrement.
C’est dire que les braves pionniers du ciel qui avaient hissé très haut la compagnie nationale Air Mauritanie, méritent autant, sinon plus.
En attendant que l’Etat, daigne enfin verser leurs droits, ces ex employés continuent à prendre leur mal en patience, 17 ans plus tard, en conservant toute leur grandeur et toute leur dignité.
Bakari Gueye