MADAR/Nouakchott le 19-08-2024
Les résultats du concours de recrutement organisé dernièrement par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) viennent d’être annulées sur ordre du premier ministre Mokhtar Ould Diaye dont le gouvernement a fait de la lutte contre la gabegie une des priorités de son gouvernement, conformément au programme du président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani
Cette décision fait suite au tollé général soulevé par les pratiques peu orthodoxes des responsables de l’institution en question qui auraient failli à l’application des règles organisant ce concours, préférant plutôt s’appuyer sur des pratiques népotiques et sur un favoritisme vivement dénoncés par les participants.
En effet, à travers les réseaux sociaux et des déclarations à la presse, ces derniers ont fait état entre autres de la violation des règles de sélection ayant trait à l’âge, au diplôme…Et plus grave encore, des candidats n’ayant même pas le baccalauréat se seraient retrouvés en tête de liste des admis.
Une mission de l’Inspection Générale de l’Etat aurait été dépêchée sur place pour enquêter sur cette ténébreuse affaire qui en dit long sur certaines pratiques solidement ancrées dans nos administrations.
C’est dire qu’il s’agit là d’un mal qui constitue un véritable cancer et que le gouvernement s’est engagé à combattre avec la dernière énergie.
Ainsi, cette décision du premier ministre, intervenu au moment opportun et prise avec toute la célérité requise, constitue un message clair pour tous ceux qui seraient tentés d’enfreindre les lois de la République.
A l’issue de l’enquête en cours pour faire le point sur les tenants et les aboutissants de cette affaire, des sanctions devraient être prises contre les responsables impliqués, des sanctions qui feront figure de jurisprudence en la matière et qui permettront de dissuader tous ceux qui seraient tentés de suivre cette mauvaise voie.
Le gouvernement devrait profiter de cette occasion pour être beaucoup plus regardant sur l’organisation des concours nationaux où des pratiques similaires sont régulièrement dénoncées.
Il y va en effet de la crédibilité de l’Etat et du bon fonctionnement de l’administration qui doit se baser sur des cadres reconnus pour leur compétence et leur probité morale.
Bakari Gueye