MADAR/Nouakchott le 23-09-2024
Le Réseau tunisien pour les droits et les libertés a appelé à une nouvelle marche dans le centre de la capitale dimanche pour dénoncer l’introduction d’un projet de loi au parlement qui vise à retirer au tribunal administratif ses pouvoirs de décision en matière de litiges électoraux.
Selon les médias locaux, le réseau proteste contre les décisions de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (IHEC), qui a disqualifié trois candidats malgré la décision du tribunal administratif de les confirmer dans la course à la présidence et la validité de leurs candidatures. La décision de la commission a ouvert un conflit juridique sur la compétence.
Le réseau a également exprimé son objection à un projet de loi proposé par 34 députés au parlement qui vise à retirer au tribunal administratif la compétence en matière de litiges électoraux, à quelques semaines des élections présidentielles du 6 octobre.
Le Réseau tunisien pour les droits et les libertés a déclaré que le projet de loi constituait « une menace directe pour le rôle du pouvoir judiciaire dans le maintien de l’intégrité du processus électoral ».
L’opposition accuse la commission électorale d’avoir « ouvert la voie à un second mandat du président sortant Kais Said, contre seulement deux rivaux dans la course, dont l’un est en prison, accusé d’avoir fabriqué des soutiens populaires de la part des électeurs ».