MADAR/Nouakchott le 12-05-2025
Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazwani a passé en revue ce qu’il a qualifié de réformes mises en œuvre au niveau national en faveur du secteur privé, en tant que levier essentiel de la croissance, de la création d’emplois et de l’innovation.
Il l’a fait lors d’un panel en marge de sa participation, lundi à Abidjan, à l’ouverture de l’Africa CEO Forum, une rencontre économique réunissant plus de 2.000 décideurs économiques et politiques représentant plus de 73 pays.
Ould-Ghazouani a évoqué deux projets majeurs dans ce cadre, à savoir un accord-cadre avec le Fonds OPEP signé en janvier 2024 et le lancement du projet DREAM en coopération avec la Banque mondiale en mars 2024, notant que la pression croissante sur les ressources publiques appelle à une redistribution des rôles entre l’Etat et les acteurs économiques, tout en accordant au secteur privé un rôle avancé dans le développement.
Lors de sa participation à la session intitulée « Vers une Afrique forte : La voie de l’intégration économique, politique et commerciale », il a évoqué ce qu’il a décrit comme des réformes législatives et réglementaires, notamment la nouvelle loi sur l’électricité, la convention de producteur indépendant d’électricité (IPPP), la charte intégrée de l’énergie, la loi sur l’hydrogène marin et la réforme de la loi sur les marchés publics, soulignant que ces textes juridiques permettent aux acteurs privés de produire leur propre énergie et de vendre le surplus à la Société mauritanienne d’électricité (Somalec), dans un environnement réglementaire qui encourage la concurrence et l’investissement, et cherche à renforcer la contribution du secteur privé à la réalisation de la sécurité énergétique nationale et à la stimulation de la croissance économique.
Ghazwani a abordé son mandat de président de l’UA jusqu’en 2024, en exposant les principaux thèmes qui ont guidé son action, à savoir le renforcement de la cohésion institutionnelle au sein des organes de l’Union, l’amélioration de l’efficacité de la gouvernance continentale et la consolidation du rôle de l’Afrique en tant qu’acteur indépendant et influent sur la scène internationale, soulignant l’importance de la coordination entre les différentes structures de l’Union, de la Conférence des chefs d’État aux agences spécialisées, afin de répondre efficacement aux aspirations des peuples africains dans un contexte international très volatile.