Madar/Nouakchott/06-03-2024
« Informer l’opinion publique nationale sur les questions relatives aux droits de l’homme à travers la diffusion et l’explication des textes incriminant et réprimant l’esclavage, la traite des personnes, le trafic de migrants et le travail des enfants, ainsi que la définition exacte des faits pertinents et les mesures nécessaires pour poursuivre les auteurs de ces crimes et protéger les victimes », tel est l’objectif d’une campagne nationale de formation et de sensibilisation sur le cadre juridique incriminant l’esclavage, la traite des personnes, le trafic illicite de migrants et le travail des enfants, organisée ce mardi à Akjoujt par le ministère de la Justice.
Supervisant la rencontre, le wali de l’Inchiri, a affirmé que la Mauritanie est un pays pionnier dans la lutte contre la traite des êtres humains et qui adhère à plusieurs conventions et chartes internationales. Parmi ces dernières, celui du Protocole dont l’objectif est de prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier, des femmes et des enfants, qui complète la Convention.
Selon le coordinateur de la mission et conseiller du ministre de la justice chargée de la coopération, de l’évaluation et du suivi cette campagne se distingue par l’inclusion des universités, instituts, écoles de formation professionnelle en sécurité et autres, ainsi que des juges, greffiers et officiers de police judiciaire. Avant d’ajouter que le travail est en cours pour intégrer ces lois dans les programmes d’enseignement des institutions d’éducation et de formation professionnelle concernées. Et ce pour rendre les exigences de ces lois plus répandues et enracinées dans la pratique sur le terrain.
Rappelons que lors de sa dernière réunion, le Comité ministériel chargé des droits de l’homme, présidé par le Premier ministre avait examiné le niveau de mise en œuvre des recommandations de sa précédente réunion concernant le renforcement du travail procédural, judiciaire et sécuritaire en matière de suivi et d’enquête sur les violations des droits de l’homme et la traite des êtres humains, en plus de la coordination du travail des organes et mécanismes nationaux en charge de ce domaine. En plus de l’inauguration d’un atelier de formation à Akjoujt en faveur des huissiers de justice de la Wilaya de l’Inchiri.
La campagne a vu la participation du hakem d’Akjoujt, les membres de la délégation du ministère de l’Emploi, du directeur de la Grande Mahdhra chinguitienne, de responsables des services de sécurité de la Wilaya et d’un groupe de professeurs d’université et d’étudiants.
Fatimata DEH