MADAR/Nouakchott le 14-07-2025
Ahmed Ould Mostafa, ancien procureur de la République à Nouakchott Ouest, a déclaré qu’aucune disposition légale n’empêche les médecins des centres de santé de fournir les premiers soins aux personnes blessées dans des incidents criminels présumés, avant la présence du procureur de la République, ou avant la présentation d’une autorisation médicale délivrée par la police judiciaire.
Ould El Mostafa a ajouté qu’il n’existe aucun texte ou arrangement qui empêche les personnes blessées dans de tels incidents d’être transportées de la scène du crime pour recevoir des soins avant la présence de la police judiciaire ou du procureur de la République.
Il a souligné que la première étape consiste à fournir les premiers soins nécessaires à toute personne blessée, de manière urgente, en fonction de son état de santé, afin de préserver sa vie, conformément au deuxième paragraphe de l’article 48 du code de procédure pénale et au deuxième paragraphe de l’article 57 du code pénal.
Il a ajouté que le législateur a fixé des peines et des amendes allant d’un mois à trois ans de prison et une amende de 5.000 à 200.000 ouguiyas pour quiconque refuse délibérément de porter secours, soit par sa propre action, soit en demandant une ambulance, à une personne en danger sans la mettre en danger ou mettre en danger autrui.
Cette mesure intervient alors que l’incident au cours duquel l’hôpital militaire de Nouakchott n’a pas fourni de soins médicaux à un jeune homme blessé sans l’autorisation des autorités judiciaires a été largement critiqué sur les médias sociaux.