Après la nomination de son coordinateur. Des députés et des jeunes activistes appellent à boycotter le prochain dialogue

MADAR/Nouakchott le 10-03-2025

Les parlementaires et les jeunes activistes ont appelé toutes les forces de la jeunesse à boycotter ce qu’ils décrivent comme des « dialogues et réunions fictifs » qui tentent en vain de ressusciter des personnalités et des organismes incapables de gérer leurs affaires, et encore moins de gérer un dialogue destiné à résoudre les problèmes du pays.

Les députés et les jeunes militants ont appelé toutes les forces de la jeunesse, « en particulier les jeunes de l’opposition et les jeunes indépendants, et même les loyalistes qui souffrent de la marginalisation et des moqueries des élites dépassées, les jeunes de la diaspora, les blogueurs, les syndicalistes et les professionnels des médias, à serrer les rangs et à travailler pour balayer cette classe flasque qui a conduit notre pays là où il est aujourd’hui », ont-ils déclaré.

« La plupart des participants, toutes formations politiques confondues, appartiennent au passé, pas au présent, encore moins à l’avenir, y compris ceux qui ont été rejetés par les urnes et ceux qui imposent leur présence en se collant à tous les régimes en place, et ils ne peuvent pas déterminer l’avenir d’un pays dont la scène politique est dirigée par des forces jeunes avec lesquelles ils sont à des années-lumière en termes de pensée, de comportement, d’ambition et d’appréhension du moment », indique le communiqué.

« La jeunesse et les forces de jeunesse ont été clairement exclues de ces consultations, malgré leur importance démographique, leurs gains électoraux et leur présence sur le terrain, et même pendant toutes les stations du régime actuel dans son premier mandat, et le passé du deuxième mandat, malgré le slogan trompeur du mandat de la jeunesse », ont souligné les députés.

La déclaration ajoute : « Cette exclusion s’est concrétisée dans les stations précédentes en empêchant l’octroi de licences aux partis, en supprimant les mouvements de jeunesse de l’opposition, en promulguant la loi sur les symboles, en emprisonnant les blogueurs et ceux qui ont des opinions dissidentes, en supprimant et en traînant les jeunes qui protestent pour leurs droits, comme les médecins, les infirmières et les enseignants, et les jeunes ont souffert de la privation de postes exécutifs en raison de la rotation de ces personnes et de leurs dérivés, y compris ceux qui sont impliqués dans la corruption, ce qui a conduit à une migration massive des jeunes ».

Les députés ont souligné que « presque toutes ces personnes ont été essayées et ont échoué dans tous les dialogues précédents avec les régimes précédents. En effet, les personnes les plus importantes concernées aujourd’hui par le lancement de ce dialogue font partie de la tranchée politique loyale responsable de la détérioration de l’état du pays au cours des dernières décennies, et on ne peut pas compter sur eux aujourd’hui pour sauver le pays et résoudre ses problèmes, et ils contourneront le régime pour justifier et faire obstruction comme ils le faisaient dans les périodes précédentes. »

La déclaration a été signée par :
– Noureddine Mohamedou, chef du parti « Mauritanie en avant », interdit depuis 2017.
– Le président du Mouvement Kafana Yacoub Ould Lemrabet
– Parlementaire Khali Diallo
Parlementaire Yahya Loud
Parlementaire Mohamed Bouya Cheikh Mohamed Fadel
Parlementaire Mohamed Lemine Sidi Mouloud

Hier, le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazwani a annoncé, lors d’une cérémonie d’iftar organisée en l’honneur de l’establishment de l’opposition, des chefs de partis politiques et des anciens candidats à l’élection présidentielle, la nomination de l’homme politique Moussa Affal pour coordonner le dialogue à venir.

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