MADAR/Nouakchott le 02-12-2024
Des centaines de Mauritaniens ont manifesté lundi soir sur la place de la Liberté, dans le centre de la capitale Nouakchott, pour dénoncer le viol d’une étudiante.
Les Mauritaniens participant à la veillée ont scandé des slogans demandant que justice soit rendue à la jeune fille violée et que les auteurs soient punis de la manière la plus sévère.
Au cours de la manifestation, à laquelle ont appelé des activistes sur les médias sociaux, des slogans ont également été brandis pour demander l’application de la charia contre les personnes accusées d’avoir agressé la jeune fille, soulignant la nécessité de revoir l’arsenal juridique pour qu’il soit en phase avec l’évolution de la criminalité.
Dans le même contexte, plusieurs villes de l’intérieur mauritanien, notamment Aioune, Zouérat, Atar, Tiguent et d’autres villes, ont organisé lundi des veillées de soutien à l’universitaire violée.
L’Université de Nouakchott, où étudie l’étudiante, a été au premier plan de la solidarité avec elle, où des milliers d’étudiants sont sortis dès les premières heures de la matinée pour dénoncer ce que leur collègue a subi, à l’appel des syndicats d’étudiants, dont l’Union nationale des étudiants mauritaniens et l’Union générale des étudiants mauritaniens.
Un certain nombre de professeurs de la faculté des sciences et de la technologie ont également participé à un sit-in pour demander justice pour l’étudiante, soulignant que la faculté se tient aux côtés de Lalla jusqu’à ce qu’elle obtienne son droit de punir les auteurs de l’agression.
Vendredi dernier, une étudiante de 20 ans a été violée au domicile de ses parents dans le quartier Dar Naim de la capitale, Nouakchott.
Dimanche en fin de journée, la police a annoncé l’arrestation de trois personnes soupçonnées d’avoir agressé l’étudiante, ce qui constitue le premier commentaire officiel sur cet incident qui a secoué l’opinion publique mauritanienne.
La police a confirmé que les suspects ont avoué le crime et que certains des biens de la victime ont été trouvés en leur possession, notant que l’enquête au Commissariat du Palais a été achevée et qu’ils seront déférés au Parquet.