MADAR/Nouakchott le 14-05-2025
Le parlementaire Biram Dah Abeid a déclaré que la décision judiciaire à venir dans cette affaire aura « de graves implications historiques pour le peuple mauritanien, l’avenir de ce pays et le sort de la magistrature », avertissant que les juges sont à la croisée des chemins qui les mèneront soit au « paradis, soit à l’enfer », ajoutant dans un enregistrement audio que l’ancien président n’était pas seul à gérer les affaires du pays pendant son règne.
Dans un enregistrement audio, M. Ould Abeid a ajouté que l’ancien président n’était pas seul à gérer les affaires du pays pendant son règne, mais qu’il était accompagné d’un groupe de personnalités qui « s’il était bon, elles étaient bonnes, et s’il était mauvais, elles étaient mauvaises », soulignant que nombre d’entre elles sont encore au pouvoir aujourd’hui, et que l’ancien président ne peut être jugé sans qu’elles aient à répondre de leurs actes.
M. Biram a souligné que ce qui se passe aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une « lutte politique pour le pouvoir », ajoutant que « la corruption, le clientélisme et le gaspillage de l’argent public sont toujours d’actualité, et que les projets sont toujours gérés avec la même mentalité ».
M. Ould Abeid a demandé au pouvoir judiciaire de revoir la qualification de l’affaire et de l’étendre à « toutes les personnes impliquées, y compris celles qui sont au pouvoir », ou bien de « libérer les personnes condamnées dans cette affaire », soulignant que « la crédibilité de l’affaire ne sera pas complète si elle n’inclut pas tout le monde ».
S’adressant aux juges, M. Bayram a poursuivi : « Je vous recommande que Dieu soit au-dessus de vous, et ce dossier aura des répercussions majeures sur le sort de la justice, car le peuple se soulèvera un jour et jugera tout le monde ».
