MADAR/Nouakchott le 03-11-2024
La visite d’État du président français Emmanuel Macron au Maroc a ouvert un nouveau chapitre dans les relations bilatérales entre les deux pays, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains de l’étranger, Nasser Bourita.
Dans une interview au Poin, publiée samedi, Bourita a indiqué que cette visite a ouvert une page importante, qui s’est concrétisée par la signature par le roi Mohammed VI et le président Macron d’une déclaration très importante sur le partenariat exceptionnel et étroit.
Ce document « représente l’expression d’une ambition renouvelée pour la coopération bilatérale, fermement ancrée dans les principes d’égalité des États, de transparence, de solidarité et de responsabilité partagée », a-t-il dit.
La déclaration « identifie des domaines de coopération prioritaires, tels que les énergies renouvelables et le renforcement des infrastructures ferroviaires et maritimes, qui sont appelés à devenir les fondements d’une relation riche et mutuellement bénéfique », a-t-il souligné.
« La gouvernance de ce partenariat est également définie dans la déclaration : « Il sera placé sous la supervision directe des dirigeants des deux pays, suivis par un comité restreint chargé de tracer des voies innovantes et de saisir les opportunités pour consolider et renforcer cette relation sur le long terme.
Les accords signés devant le Roi Mohammed VI et le Président français inaugurent une nouvelle génération d’engagements qui reflètent une vision partagée, a relevé le ministre, notant que « le partenariat est fondé sur une approche de coopération authentique, un travail réel avec le Maroc, basé sur l’action commune, tout en reconnaissant et en valorisant le potentiel des entreprises marocaines. »
« Les grands partenariats relatifs à la ligne à grande vitesse et à l’hydrogène vert consacrent ce nouvel esprit », a déclaré M. Bourita.
Concernant la position de la France sur le Sahara marocain, le ministre a indiqué qu’elle s’inscrit dans une dynamique globale lancée par le Roi Mohammed VI depuis plusieurs années, caractérisée par plusieurs reconnaissances explicites de la souveraineté marocaine sur le Sahara, à travers l’ouverture d’une trentaine de consulats à Laayoune et Dakhla, et un soutien croissant au plan d’autonomie comme solution à ce différend régional.
Près de 20 pays de l’UE sur 27 soutiennent cette approche, a indiqué M. Bourita, notant que la position française est importante car elle émane d’un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi d’un pays connaissant bien la réalité de cette région et d’un acteur influent au sein de l’Union européenne.
« Toutes les conditions sont aujourd’hui réunies pour avancer », a souligné le ministre, rappelant que “l’initiative d’autonomie est soutenue par plus de 112 pays dans le monde, dont plus de vingt pays des Amériques, y compris les Etats-Unis d’Amérique, et près des trois quarts des pays africains et des Etats membres de l’Union européenne”.