Burkina: au moins 70 civils tués dans un massacre, la semaine dernière à Zaongo, dans le centre-nord (Procureur)

Dans un communiqué publié ce lundi 13 novembre, le Procureur du Faso près le Tribunal de Kaya, a annoncé qu’au moins soixante-dix (70) personnes ont été tuées dans un massacre, le 5 novembre dernier, à Zaongo, dans la région du Centre-nord. Selon le constat fait par une équipe du parquet, il s’agit essentiellement d’enfants et de personnes âgées et les auteurs de ces atrocités demeurent pour le moment inconnus. Selon le chef du parquet, les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances de ce nouveau drame qui endeuille le Burkina et qui suscitent, depuis des jours, des interrogations et une grande émotion dans le pays et au-delà.

Dans le communiqué, le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Kaya annonce que le 07 novembre 2023, le Commandant de la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Boulsa lui a rendu compte de tueries qui auraient été perpétrées le 05 novembre 2023 dans le village de Zaongo, commune de Boala, situé à environ soixante (60) kilomètres de Boulsa dans la région du Centre Nord. Le 11 novembre 2023, indique la même source, une équipe composée du Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Kaya, d’un substitut du Procureur militaire, d’un juge d’instruction militaire, des éléments de la Brigade Spéciale des Investigations Anti-terroristes et de lutte contre la criminalité organisée (BSIAT) et des éléments de la Section de Recherches de Gendarmerie de Kaya se sont transportées sur les lieux accompagnés des forces de défenses et de sécurité notamment des Bataillons d’intervention Rapide (B.I.R) et un détachement de la gendarmerie de Boulsa pour procéder aux constatations d’usage.

Selon le chef du parquet de Kaya, « les premiers résultats de ces constatations ont permis à l’équipe de dénombrer provisoirement soixante-dix (70) personnes tuées, essentiellement constituées d’enfants et de personnes âgées (hommes et femmes) et de concessions incendiées ou partiellement détruits ». Le communiqué précise que « la suite des investigations à travers notamment l’audition des parents des victimes et des blessés permettra de préciser le nombre exact de morts, de blessés et éventuellement de personnes disparues ». Aussi, est-il indiqué, à l’étape actuelle des constatations et des témoignages recueillis, « les auteurs de ces atrocités demeurent pour le moment inconnus », et « les investigations se poursuivent pour leur identification ». «En ces circonstances douloureuses, le parquet saisi l’occasion pour présenter ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées et ses vœux de prompt rétablissement aux blessés » poursuit le communiqué du procureur qui a saisi l’occasion pour saluer « la détermination des forces de défense et de sécurité qui a permis le transport sur les lieux en procédant à des déminages d’engins explosifs improvisés tout au long de notre cheminement et en repoussant une attaque contre notre convoi ».

Nouveau massacre

Depuis plusieurs jours, des médias ainsi que des organisations de défense des droits de l’homme ont fait cas de ce nouveau massacre qui vient encore d’endeuiller le Burkina, en proie aux attaques des groupes armés terroristes (GAT) depuis 2015.

Dans des communiqués, plusieurs organisations comme l’ONU, l’UE ou des pays comme les Etats-Unis ainsi que des ONG internationales ont appelé les autorités à « des enquêtes indépendantes » pour faire la lumière sur ce nouveau massacre. Selon plusieurs sources locales, le nombre de victimes serait plus lourd et le massacre pourrait être la conséquence d’une opération de représailles.

Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)

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