Nouakchott/ Madar/ 26-10-2023
Lors du conseil des ministres ce mercredi 25 octobre, le conseil des ministres a adopté un rapport relatif à la dénonciation des conventions entre l’Etat et SUCRE PARTICIPATION qui est l’actionnaire majoritaire de la Nouvelle société sucrière de la Comoé (SN SOSUCO). Cela intervient après un non-respect des engagements dudit actionnaire, selon le rapport.
La seule usine de fabrication de sucre du Burkina Faso agonise depuis plusieurs années. Actuellement l’industrie est au bord de la faillite. « Le constat actuel est que ces engagements contractuels n’ont pas été respectés par le consortium SUCRE PARICIPATION avec pour conséquence la désuétude de l’outil de production aujourd’hui totalement amorti », relève le conseil des ministres.
Tout est parti de la privatisation de la société sucrière de la Comoé (SOSUCO) et la société de production d’alcool (SOPAL) en 1998. Le gouvernement a alors signé deux conventions avec « Sucre Participation » un Consortium composé d’investisseurs étrangers.
Il s’agissait pour la partie majoritaire, « d’investir 20 311 000 000 F CFA sur 5 années suivant la signature de la convention» et « d’augmenter la production de la SOSUCO par la mise en œuvre d’un programme d’investissement performant», rappelle le rapport.
Cela était valable aussi pour la société de production d’alcool et « Sucre Participation » devait assurer le renouvellement des équipements. Mais au fil des années, le SN-SOSUCO n’est que l’ombre d’elle-même, difficile pour le citoyen lambda de se rappelle de l’existence de la SOPAL.
Le gouvernement dénonce cumulativement les deux conventions entre « l’Etat burkinabè et SUCRE PARTICIPATION, dans la mesure où les engagements contractuels n’ont pas été respectés par l’actionnaire majoritaire», informe le gouvernement.
Depuis 2015, le marché abonde de sucres importés et les productions de la SN-SOSUCO font face à la mévente, mais aussi, par moment, c’est périlleux, pour les rares inconditionnels d’avoir ce produit.
Youssouf TRAORE
