MADAR/Nouakchott le 15-11-2025
Les travaux de la réunion du Comité intergouvernemental de hauts fonctionnaires et experts (CISCE), la 40ème du genre, sont achevés aujourd’hui à Rabat.
La dernière journée a été consacrée au point 8 avec notamment un exposé sur l’initiative de financement du développement présenté par Mr Khaled Houssein.
La discussion s’est focalisée sur les principaux programmes du bureau lancés récemment.
Un programme lancé en 2021 avait pour objectif d’améliorer les performances de certains pays en matière de recouvrement des impôts des grandes entreprises telles que les banques, les secteurs pétroliers et gaziers, etc. Ce programme a profité à la Libye, à l’Egypte, à la Mauritanie et au Soudan.
Les autres programmes du bureau ont ciblé les transferts des ressortissants basés à l’étranger, l’amélioration de la gestion de la dette et le financement durable.
A cause du déficit budgétaire ces pays ont besoin de ressources pour le financement de leur développement. Le déficit est chiffré à 1 milliard de dollars. Il s’agit là, selon le panéliste de l’un des principaux sujets du bureau de la CEA.
Le bureau s’emploie aussi à capter et canaliser les transferts des migrants à l’étranger qui se chiffrent à 103 milliards dont 20 milliards de dollars épargnés à l’étranger.
Et ce sont ces 20 milliards qui sont ciblés.
Le bureau de la CEA appuie aussi les réformes en Tunisie et en Egypte pour attirer les investissements.
Un autre programme lancé en 2024 vise à améliorer l’accès et la gestion de la dette pour tous ces pays.
S’agissant du programme concernant le financement durable (Obligations vertes, financement du climat, économie bleue…), il encadre ces pays pour le respect des critères permettant l’accès à ce type de financements. En 2024, le financement durable représente 6 trillions de dollars.
Le bureau de la CEA envisage d’intervenir en Mauritanie en 2026 dans le cadre d’un appui dans le domaine du financement durable.
En effet, la Mauritanie a une stratégie pour le Financement inclusif qui sera transformé avec l’appui du bureau en stratégie de financement durable qui serait beaucoup plus efficace.
La 40ème réunion du Comité intergouvernemental de hauts fonctionnaires et d’experts pour l’Afrique du Nord qui s’est déroulée cette année sous le thème de la mobilisation des ressources nationales (MRN) grâce à des politiques innovantes et aux technologies numériques, s’est achevé par des recommandations qui seront adressées aux ministres des finances, du plan et du développement économique qui se réuniront au début de l’année 2026.
Les recommandations suivantes ont été proposées, discutées, amendées avant d’être adoptées à l’unanimité.
Poursuivre le renforcement des réformes fiscales visant à élargir l’assiette fiscale et à moderniser l’administration des recettes ; Accélérer la transformation numérique des systèmes fiscaux afin d’améliorer l’efficacité, la transparence et la conformité; Promouvoir des politiques fiscales inclusives en soutenant l’inclusion financière, la transparence et les instruments de financement vert tels que les obligations vertes ;Partager les bonnes pratiques et les expériences d’apprentissage entre pairs entre les pays afin de consolider la coopération régionale en matière de mobilisation des ressources nationales ; Prioriser la mise en place d’infrastructures nationales de technologies et d’innovation :
Privilégier le développement d’infrastructures nationales solides en matière de technologie et d’innovation comme fondement d’un progrès durable, plutôt que de se concentrer uniquement sur l’adoption de technologies existantes provenant d’ailleurs ; Développer les capacités numériques, de recherche et institutionnelles nécessaires pour permettre aux pays d’adapter les technologies à leurs contextes spécifiques, de favoriser l’innovation locale et de renforcer leur résilience ;Travailler au renforcement des infrastructures numériques et à la manière dont les pays peuvent générer une plus grande valeur grâce à l’adoption des technologies numériques.
Bakari Gueye






