MADAR/Nouakchott le 21-04-2025
Le Conseil des ministres algérien, présidé par le président Abdelmadjid Tebboune, a approuvé un projet de loi sur la mobilisation générale, qui régit la manière de déclarer la mobilisation dans le pays en cas de guerre ou de crise.
Certains analystes lient cette loi au contexte régional, aux tensions dans la région et à l’inquiétude de l’Algérie face à toute circonstance d’urgence affectant sa sécurité.
Le contexte régional et la nature des tensions autour de l’Algérie ont conduit certaines appréciations politiques à considérer que la ratification de la loi de mobilisation générale, en attendant sa présentation au Parlement, s’inscrit dans le cadre de mesures proactives et d’une vision prospective face à l’éventualité d’une situation d’urgence qui nécessiterait le réengagement des réservistes militaires dans les forces armées et la mobilisation des moyens humains et matériels pour y faire face.
Elle reflète également l’inquiétude de l’Algérie face à l’ampleur et à la nature des tensions régionales, et la crainte d’une mobilisation générale en cas de circonstances similaires, en raison de ce que l’Algérie considère comme un « harcèlement continu » auquel le pays est exposé, en particulier à ses frontières sud et sud-ouest.
Selon un communiqué de la présidence algérienne, la loi vise à définir les dispositions relatives à l’organisation, à la préparation et à la mise en œuvre de la mobilisation générale prévue à l’article 99 de la Constitution, que ce soit dans des circonstances de guerre et de tensions qui nécessitent la mobilisation des ressources et des capacités humaines, ou dans d’autres circonstances graves qui peuvent être liées à la nécessité de se mobiliser en cas d’épidémies ou autres, une mobilisation qui n’inclut pas seulement les forces militaires de réserve, mais peut affecter tous les autres secteurs et catégories professionnelles appelés par l’état de mobilisation, selon un communiqué de la présidence algérienne.