MADAR/Nouakchott le 30-12-2024
Organisé par le Réseau des Medias Africains pour la Promotion de la Santé et l’Environnement (REMAPSEN) avec l’appui de ONU Femmes et du fonds MUSKOKA, le forum des Medias sur l’élimination des violences faîtes aux femmes et aux filles en Afrique(VFFF) tenu du 4 au 6 décembre à Dakar, coïncide avec les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre qui ont lieu chaque année du 25 novembre au 10 décembre.
Les partenaires du forum se sont engagés pour un monde sans violences contre les femmes. Cet engagement a été salué par Mme Arlette Mvondo Représentante Résidente de l’ONU Femmes au Sénégal qui a insisté sur la nécessité du respect des droits de l’homme et de l’autonomisation des femmes. Il s’agit, a-t-elle ajouté de créer un environnement où toute femme peut vivre librement, un environnement favorable pour l’épanouissement de la femme.
Cet appel entre dans le cadre de l’initiative des Nations Unies « Tous unis pour mettre fin aux violences basées sur le genre en 2030 ».
Une femme est tuée toutes les 10 mn
En Afrique et particulièrement en Afrique de l’Ouest et du centre nous sommes encore loin des objectifs de Beijing.
Rappelons que le Programme d’action de Beijing de 1995 a identifié 12 domaines clés dans lesquels des mesures urgentes étaient nécessaires pour garantir une plus grande égalité et des opportunités pour les femmes et les hommes, les filles et les garçons.
Malheureusement 30 ans plus tard on est encore loin du compte. En effet, selon un dernier rapport sur les féminicides, toutes les 10 minutes une femme est tuée par son partenaire ou par un proche ; des chiffres qui font froid dans le dos. Et, en Afrique de l’Ouest et du centre 1/3 des femmes subissent des violences basées sur le genre.
Certes, des avancées ont été notées. C’est ainsi que 90% des pays ont renforcé leurs législations en la matière et 88% des Etats ont introduit des services de prise en charge. Mais le GAP est encore important.
Face à ces grands défis, une action immédiate et collective s’impose. Et dans ce combat, les medias ont un rôle crucial à jouer d’où la décision prise de commun accord entre le REMAPSEN et ONU Femmes de mettre le respect des droits des femmes au cœur de l’agenda médiatique.
La production de 350 contenus médiatiques à l’issue de ce forum, le plan d’action régional d’appui aux medias et la mise en place en 2025 d’une coalition sous l’égide du REMAPSEN, une coalition pour promouvoir l’autonomisation des femmes, ce sont là autant d’actes concrets posés à Dakar, des actes qui entrent en droite ligne des engagements pris par le REMAPSEN suite aux précédents forums de 2022 et 2023 respectivement à Dakar et Lomé.
Bakari Gueye