Ghazwani : la lutte contre la corruption ne sera pas utilisée pour régler des comptes et ne profitera pas aux personnes influentes

MADAR/Nouakchott le 14-11-2025

Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a affirmé que le développement et la justice resteront impossibles tant que la corruption sévit, soulignant qu’une planification rigoureuse, un suivi sérieux et la lutte contre la corruption peuvent faire avancer le pays à grands pas. Il a expliqué que la lutte contre la corruption sous toutes ses formes n’est pas seulement la responsabilité de l’État, mais aussi celle de la responsabilité commune de la société.Lors de sa rencontre avec les représentants des habitants de la province de Djigueni, à l’issue de sa visite dans la région du Hodh Charghi, le président a expliqué que limiter la corruption à ses aspects financiers et administratifs était une « erreur », malgré leur gravité, soulignant que la corruption morale et sociale n’était pas moins grave, mais constituait un terrain propice à la propagation de la corruption financière.Ould Ghazouani a précisé que l’État assume la plus grande partie de la tâche de lutte contre la corruption financière et administrative, mais que la lutte contre les autres formes de corruption incombe aux élites et à la société, et que les efforts du gouvernement ne donneront pas de résultats tangibles sans le soutien de cette initiative sociétale.Le président a énuméré un certain nombre de pratiques relevant de la corruption sociale, notamment la fraude sur les factures d’eau et d’électricité, le dépôt sauvage d’ordures, l’atteinte à la propriété publique, le monopole des pâturages pour des raisons tribales, la coupe d’arbres, ainsi que la pêche illégale qui entraîne de graves perturbations environnementaux graves.Il a également estimé que le gaspillage et l’ostentation sont également des formes de corruption qui doivent être combattues, soulignant que la corruption est un réseau complexe qui ne peut être éradiqué que par un effort commun et systématique.Ould Ghazouani a appelé à utiliser la diffusion des réseaux sociaux au service de la la transparence et la lutte contre la corruption, plutôt que de les utiliser à des fins qui ne profitent pas à la société, soulignant que les influenceurs ont un rôle important à jouer dans ce sens. Il a insisté sur le fait que la lutte contre la corruption doit se faire dans le cadre de la loi, loin des accusations gratuites et du discours populiste.Le président a souligné que la lutte contre la corruption sous son mandat ne serait pas un moyen de régler des comptes et que personne ne bénéficierait d’une immunité en raison de liens de parenté ou de relations personnelles. Il a ajouté que le pays avait réalisé d’importants progrès dans ce domaine et avait dégagé des ressources considérables grâce à l’amélioration des systèmes de contrôle, au respect des rapports d’inspection et à leur traitement sérieux.

 

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