MADAR/Nouakchott le 03-09-2024
La justice algérienne a annoncé le démantèlement d’un réseau d’espionnage et de filature visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat algérien. Le réseau était composé de sept personnes, dont quatre Marocains et trois Algériens, et opérait dans la région de Tlemcen, dans l’extrême nord-ouest de l’Algérie.
« Le juge d’instruction près le tribunal de Tlemcen a ordonné dimanche la mise en détention provisoire de sept personnes, dont quatre Marocains, suite au démantèlement récent d’un réseau d’espionnage et de filature visant à porter atteinte à la sûreté de l’Etat », a déclaré le parquet, selon l’agence de presse officielle algérienne.
Une information judiciaire a été ouverte à l’encontre des personnes arrêtées et de toute autre personne révélée par l’enquête, pour les chefs d’accusation de crime de communication avec l’étranger et d’espionnage, ainsi que de délit d’entrée illégale sur le territoire algérien. Ces infractions sont réprimées en droit algérien par les articles 62 et 64 du code pénal et les articles 4, 44 et 46 de la loi 08-11 relative aux conditions d’entrée, de séjour et de circulation des étrangers en Algérie.
Ces événements surviennent alors que l’Algérie s’apprête à organiser des élections présidentielles le samedi 7 septembre prochain. Le président sortant Abdelmadjid Tebboune semble avoir le plus de chances de l’emporter face au candidat islamiste Abdelali Hassani et au candidat socialiste Youssef Ochich.
L’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc en 2022, protestant contre ce qu’elle appelle des « actes hostiles » à son encontre, ainsi que contre la position du Maroc concernant le territoire contesté du Sahara occidental. L’Algérie proteste également contre la normalisation des relations du Maroc avec Israël et son soutien au mouvement indépendantiste kabyle, que l’Algérie qualifie d' »organisation terroriste ». Le Maroc a réagi à cette décision en la qualifiant d' »injustifiée » et a rejeté les accusations portées contre lui par l’Algérie.