MADAR/Nouakchott le 22-07-2025
La Mauritanie et le Tchad ont signé mardi à Nouakchott une convention de financement du Projet régional d’apprentissage et de coopération éducative au Sahel, dénommé « Relance Sahel », avec un financement total de 137 millions de dollars de la Banque mondiale et l’appui de l’Allemagne.
L’accord a été signé par le ministre mauritanien de l’économie et des finances, Sid Ahmed Ould Abouh, et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Osman Diagana, tandis que le Tchad était représenté par la ministre déléguée à l’économie et au plan, Fatima Aram Assel.
Selon le ministère de l’économie et des finances, ce projet cible les jeunes les plus marginalisés, notamment ceux qui n’ont pas été scolarisés ou qui ont dû quitter le système éducatif, avec une attention particulière pour les zones rurales et pauvres.
Il devrait bénéficier à 850 000 jeunes nomades et réfugiés, 50 % de l’aide étant allouée aux filles.
La Mauritanie recevra un financement de 72,32 millions de dollars, répartis entre un prêt concessionnel de l’IDA de 44 millions de dollars et une subvention allemande de 12,9 millions de dollars, en plus d’autres contributions.
Le projet s’articule autour de trois axes principaux : L’amélioration de la gouvernance éducative en renforçant la transparence et l’efficacité, l’élargissement de l’accès à une éducation innovante à travers le modèle de « l’école ouverte », et la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation pour assurer la qualité des performances.
Lors de la cérémonie de signature, le ministre mauritanien de l’économie et des finances a déclaré que le projet s’inscrit dans la vision du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani de moderniser l’école républicaine et de construire un contrat social fondé sur les valeurs de citoyenneté et de diversité, soulignant que la Mauritanie s’est préparée à cette coopération depuis 2021 en élaborant le « Livre blanc sur l’éducation au Sahel » en partenariat avec la Banque mondiale.