MADAR/Nouakchott le 14-06-2025
Le Washington Post a révélé que l’administration du président américain Donald Trump envisage d’élargir la liste des pays susceptibles de faire l’objet d’une interdiction de visa ou de restrictions d’entrée aux États-Unis à 36 pays supplémentaires, dont la Mauritanie.
Selon une note interne du département d’État américain, dont le journal a obtenu une copie, l’administration américaine a fixé à mercredi matin la date limite pour que les gouvernements des pays concernés – dont la Mauritanie – soumettent un plan initial répondant aux nouvelles normes sécuritaires et administratives liées au contrôle de l’immigration, à la coopération dans la délivrance de documents officiels et à la lutte contre la fraude.
La note, signée par le secrétaire d’État Marco Rubio, demande aux missions diplomatiques américaines de prendre contact avec les gouvernements des pays listés, qui disposent de 60 jours pour mettre en œuvre les normes requises, principalement liées à la capacité du pays à délivrer des documents d’identité fiables, à la coopération dans la récupération des ressortissants dont le séjour aux États-Unis a expiré, aux restrictions sur la « vente de la citoyenneté » sans résidence, et à ses antécédents en matière de lutte contre la fraude.
Certains pays ne disposent pas d’autorités centrales efficaces ou souffrent d’une fraude officielle endémique, tandis que d’autres, dont la Mauritanie, ont des pourcentages élevés de leurs ressortissants qui dépassent la durée de leur séjour aux États-Unis, selon le document.
Le mémo note également que la volonté de signer des accords avec des « pays tiers sûrs » ou d’accepter des expulsés d’autres nationalités peut atténuer certaines de ces préoccupations américaines.
La liste des pays menacés de restrictions comprend 25 pays africains, dont l’Égypte, Djibouti, le Sénégal, le Ghana, l’Éthiopie, le Nigeria et le Niger, ainsi que des pays des Caraïbes, d’Asie centrale et un certain nombre de pays insulaires du Pacifique.
Cette mesure, si elle est adoptée, constituerait une nouvelle escalade de la politique d’immigration dure de l’administration Trump, qui a suscité une vaste controverse interne et externe au cours de son mandat.