MADAR/Nouakchott le 27-11-2025
Le général Guiné Denis Nkanha, commandant de la force militaire rattachée à la présidence en Guinée-Bissau, a annoncé mercredi soir le renversement du régime du président Amaro Sissoko Embaló, affirmant que l’objectif était de « garantir la sécurité nationale et rétablir l’ordre ».
Le général Nkanha a expliqué dans une déclaration filmée que « le haut commandement pour le rétablissement de l’ordre, composé de toutes les branches de l’armée, a pris le contrôle du pays jusqu’à nouvel ordre », faisant état de la découverte d’un « complot visant à déstabiliser le pays avec la participation de trafiquants de drogue locaux et l’introduction d’armes dans le but de changer le régime constitutionnel ».
Le communiqué a annoncé la suspension de l’ensemble du processus électoral, la fermeture des frontières terrestres, aériennes et maritimes, et l’imposition d’un couvre-feu obligatoire, appelant les citoyens au calme.
L’agence de presse française a cité une source militaire selon laquelle le président Imbalou « est détenu dans une prison au siège de l’état-major général », affirmant qu’il « est bien traité ».
Ce coup d’État est survenu juste avant l’annonce des résultats des élections présidentielles et législatives qui se sont déroulées dimanche dernier, et pour lesquelles M. Imbalo et l’opposant Fernando Dias de Costa avaient déjà annoncé la victoire de leur candidat.
L’arrestation a également concerné le ministre de l’Intérieur et plusieurs hauts responsables militaires, dont le chef d’état-major et son adjoint, ainsi que les opposants Fernando Dias de Costa et Domingos Simões Pereira.
Il s’agit du cinquième coup d’État dans l’histoire de la Guinée-Bissau depuis son indépendance du Portugal en 1974, dans un pays où près de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et qui connaît des tentatives de coup d’État répétées.






