MADAR/Nouakchott le 09-11-2024
Un comité du Conseil de sécurité des Nations unies a imposé vendredi des sanctions à deux commandants des Forces de soutien rapide (FSR) du Soudan, accusés de déstabiliser le pays par la violence et les violations des droits de l’homme.
Selon le site web d’Al Jazeera, le Comité des sanctions contre le Soudan, composé de 15 membres du Conseil de sécurité, a approuvé une proposition américaine soumise à la fin du mois d’août dernier visant à imposer une interdiction de voyager et un gel des avoirs au commandant des opérations de la FSR, Osman Mohamed Hamed Mohamed, et au commandant de la FSR au Darfour occidental, Abdel Rahman Juma Parkalla.
Le comité prend ses décisions à l’unanimité et les diplomates ont déclaré que la Russie avait retardé cette mesure parce qu’elle souhaitait disposer de plus de temps pour étudier la proposition.
Selon l’agence de presse Reuters, il s’agit des premières sanctions imposées par les Nations unies dans le cadre de la guerre actuelle au Soudan, qui a éclaté en avril 2023 entre l’armée soudanaise dirigée par le chef du Conseil de souveraineté et dirigeant de facto du pays, Abdel Fattah al-Burhan, et les Forces de soutien rapide dirigées par son ancien adjoint Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti).
Le Conseil de sécurité a mis en place le régime de sanctions ciblées pour le Soudan en 2005 afin d’aider à mettre fin au conflit au Darfour.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a condamné il y a quelques jours les attaques des forces de soutien rapide contre les civils, tandis que la Grande-Bretagne a déclaré qu’elle ferait pression en faveur d’une résolution du Conseil de sécurité sur le conflit.