MADAR/Nouakchott le 25-09-2025
Le parti Front pour la citoyenneté et la justice « Jamaa » a déclaré que le député Biram Dah Abeid continue d’utiliser un langage agressif, confirmant sans l’ombre d’un doute qu’il compense la force de ses arguments et la clarté de son raisonnement par des propos grossiers et blessants. Ce faisant, il contribue de manière significative à la dégradation du discours politique et à sa perte de sens en termes de responsabilité, de sérieux et de respect.
Dans un communiqué, le parti a déclaré avoir été surpris hier par la diffusion d’un enregistrement audio du député Biram Dah Abeid, dans lequel il utilise un langage à la fois blasphématoire et grossier à l’égard du président du Front pour la citoyenneté et la justice, Mohamed Jamil Mansour, le qualifiant de termes que tout le monde sait être les derniers dont on pourrait l’accuser, selon le parti.
Le parti a souligné que « la question des Haratines et la lutte contre l’esclavage et ses séquelles sont une idée centrale et une priorité absolue dans les thèses et les visions du Front pour la citoyenneté et la justice, et il ne faut pas s’attendre à ce que nous renoncions à cela, ni à ce que nous revoyions à la baisse nos efforts théoriques et notre approche pratique. Il est utile que certains ne parient pas sur une réaction dans ce contexte ». .
Le parti a déclaré que les injustices, en particulier celles qui sont aussi graves et répréhensibles que l’esclavage et ses séquelles, nécessitent un avocat compétent qui les explique avec sagesse et leur trouve des alliés avisés, sans ouvrir de fronts inutiles et sans intérêt.
Il a souligné que « la lutte contre les régimes ne passe pas par la condamnation du pays, et que les gains politiques ne s’obtiennent pas en dénigrant la patrie. Décrire la Mauritanie d’aujourd’hui comme un régime d’apartheid similaire à celui qui existait en Afrique du Sud à l’époque de la ségrégation raciale, c’est c’est une injustice dans la rivalité, une injustice dans la description et l’appréciation, et une grave offense au peuple dans toutes ses composantes, ses ethnies et ses catégories ».
Le parti « Jamâ » a souligné que sa position vis-à-vis du régime du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani n’était pas un secret. Dès le premier jour où il a lancé le courant « Pour la patrie », fondateur du Front pour la citoyenneté et la justice, il a annoncé son soutien au président et s’est présenté avec lui aux élections présidentielles de 2024. « Nous avons exprimé ouvertement ce soutien et l’avons distingué par le slogan « loyauté, mais soutien critique ». Nous avons vu dans le programme du président, dans son approche et dans les promesses qu’il a tenues jusqu’à présent une raison de notre position depuis le début, et un facteur qui l’a confirmée par la suite. En effet, l’hypocrisie consiste à afficher une opinion contraire à celle que l’on pense réellement, tout comme il est répréhensible de dire une chose et son contraire à propos d’un même sujet ou d’une même personne. »






