Le président ghanéen accuse les services secrets américains d’avoir renversé le président Nkrumah

MADAR/Nouakchott le 09-03-2025

Le président ghanéen John Dramani Mahama a accusé la Central Intelligence Agency (CIA) d’avoir joué un rôle crucial dans le coup d’État militaire qui a chassé le premier président du Ghana, le Dr Kwame Nkrumah, en 1966.

Selon M. Mahama, le coup d’État n’était pas un simple mouvement interne, mais a été orchestré et soutenu par la CIA, comme le révèlent des documents américains récemment déclassifiés.

Les soupçons d’implication des États-Unis dans le coup d’État ont souvent été soulevés, mais n’ont jamais été officiellement confirmés jusqu’à la publication des documents classifiés.

Selon ces documents, Nkrumah était un obstacle aux intérêts occidentaux en Afrique en raison de son orientation socialiste et de ses efforts pour désengager son pays des influences coloniales.

Nkrumah était décrit comme un fervent défenseur de l’unité africaine et de l’indépendance économique, et cherchait à construire une nation industrialisée autosuffisante.

Mahama considère l’éviction de Nkrumah comme un tournant négatif, qui a plongé le Ghana dans un cycle de troubles politiques et de coups d’État militaires, entravant le développement économique et gâchant les occasions de construire une nation forte et indépendante.

Ces événements ont mis un terme aux grands projets de développement lancés par Nkrumah et ont replongé le pays dans une dépendance économique et politique à l’égard des puissances étrangères, a-t-il déclaré.

Il a également souligné que des documents secrets révélés ultérieurement prouvaient que le coup d’État n’était pas une simple coïncidence, mais qu’il avait été soigneusement planifié par la Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis.

Il a tenu ces propos dans son discours prononcé à l’occasion de la 68e fête de l’indépendance.

 

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