MADAR/Nouakchott le 02-05-2024
Le problème de la professionnalisation des médias, au Mali et en Afrique est une réalité. Parce que, l’histoire des médias en Afrique d’une manière générale est très récente. Ça ne dépasse cent ans. Mais malgré les vicissitudes il y a certaines écoles qui émergent pour donner des formations de qualité. Et maintenant avec l’évolution des choses il y a beaucoup d’universités qui s’intéressent et qui ouvrent des filières pour former des journalistes, jusqu’à un certain niveau : master;licence et le doctorat;comme en Europe.
Il y a les problème de modèle économique qui se pose. Des modèles économiques ça se situe à un certain niveau où on pense média comme entreprise. Il y a beaucoup de journalistes qui sont formés et que le secteur public ne peut les recruter, peut pas les absorber. Donc, la solution c’était de créer d’une entreprise pour permettre aux autres de venir et de travailler dans ce secteur de la communication. Mais il se trouve qu’après quelques années d’exerce ces journalistes se retrouvent aux chômages et puis ces entreprises là s’écroulent. Parce que le modèle économique n’est bien été pensé et très souvent nos confrères créent ces entreprises pour avoir les subventions de l’État. Mais un modèle économique d’une entreprise ne peut pas se baser sur des subventions. Il ne suffit pas de créer des organes maintenant. Ce qu’il nous faut pour que ce secteur soit professionnel c’est de créer des entreprises sur la base des modèles économiques vraiment fiables.
Mes impressions elles sont bonnes. Elles sont bonnes parce que quand je regarde l’organisation, quand je regarde le pléthore de médias qui sont exposés ici, je pense tout de suite à mon pays. Je dit waou ! Est-ce qu’on peut avoir ce type de salon chez nous pour non seulement regrouper l’ensemble des médias qui travaille sur tout le territoire du Burkina Faso. Et également travailler avec des médias partenaires qui nous viennent des autres pays. Pourquoi pas ! C’est une très belle initiative. On pourrait inviter aussi le Mali au Burkina pour justement partager nos expériences. C’est vrai que nos deux sont pratiquement similaires dans beaucoup de choses. Nos médias rencontrent pratiquement les mêmes problèmes parce que nous sommes dans un environnement géopolitique qui se ressemble. Donc nous partageons à peu près les mêmes problèmes. Donc c’est clair qu’en échangeant nos idées on peut trouver des solutions communes à nos problèmes.
Boubacar Bocoum/CP Bamako