Lecture dans l’accompagnement par l’action gouvernementale des axes du programme « Mon ambition pour la patrie »

MADAR/Nouakchott le 09-08-2025

Le programme du candidat Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pour son second mandat à la tête du pays, mandat qui a commencé le 1er Août 2024, s’inscrit en droite ligne dans la foulée de celui du précédent mandat entamé en 2019. Et comme il le souligne lui-même dans le prologue du document de 95 pages qui lui est consacré, le président Ghazouani insiste sur l’identité nationale de la Mauritanie qui « est un État multiculturel, fier de sa diversité féconde, qui a enfanté un pays musulman, à la fois Arabe et Africain. Et chaque Mauritanien est en droit de se réclamer de cet héritage commun.»

Et, souligner que : « Les aspirations à la différence ou à la singularité ne doivent pas nous empêcher de consolider notre pacte national et de chercher à bâtir une société égalitaire, respectueuse de sa diversité et capable de maintenir son harmonie et sa cohésion. »

Par ses mots très forts et sans équivoque, le président s’inscrit dans une dynamique d’unité et de cohésion qui à ses yeux est le seul gage de la pérennité de la nation et la seule voie du salut, du développement et du bien-être commun.

A travers un programme qui embrasse tous les domaines de la vie nationale, le président de la République promet de contribuer à « l’édification d’une Nation mauritanienne juste, égalitaire, forte et moderne.»

Accompagnement gouvernemental des grands axes du programme 

La jeunesse constitue le volet le plus important du programme du président de la République : « Notre premier défi est de répondre à ses attentes, et à ses aspirations à plus d’épanouissement et d’accomplissement» souligne-t-il et affirme avoir engagé le Gouvernement à mettre en œuvre les politiques publiques aptes à améliorer les conditions de vie de « notre valeureuse Jeunesse ».

Emploi et Education, priorité des priorités

Déjà au cours du précédent mandat, de nombreux programmes et actions ont été mis en œuvre dans différents domaines même si ces programmes n’ont pas eu l’effet escompté.

Ainsi, pour inverser la tendance du chômage dont le taux tourne autour de 12% et qui touche plus les jeunes, des efforts sont entrepris pour engager dans les années qui viennent la bataille du plein emploi.

En effet conformément à sa vision, le président entend entreprendre des reformes fortes pour créer les conditions d’une contribution optimale de la Jeunesse à la croissance économique et au développement du pays.

Des perspectives d’insertion réelle, et des opportunités commencent à être crées en faveur de toutes les catégories et dans toutes les wilayas et particulièrement dans les milieux défavorisés.

C’est ainsi que l’Agence Nationale pour l’Emploi (Agence TECHGHIL) a été restructurée et redynamisée et des programmes importants ont été lancé dès le début de ce mandat.

C’est dans ce cadre que le Projet d’Appui au Développement de l’Entrepreneuriat en Mauritanie (PADEM), qui était logé au ministère de tutelle avant d’être transféré à la fin de l’année 2024 à l’Agence TECHGHIL).

Le programme vise la création de 400 entreprises dans les wilayas du Gorgol, du Guidimaka et dans la moughataa de Dar Naim à Nouakchott.

Une nouvelle stratégie axée sur l’auto-emploi a été mise en place dans le but de stimuler la création de nouvelles opportunités d’emploi en particulier dans les secteurs à haut potentiel et au sein des chaînes de valeur soigneusement identifiées et intégrées.

Cette approche vise non seulement à financer des projets porteurs mais aussi à offrir un accompagnement complet et personnalisé, tant en amont-pour optimiser les coûts de gestion et la viabilité des projets -qu’en aval, afin d’assurer des conditions favorables à leur réussite durable.

D’un autre côté, l’objectif principal du Programme Emploi-Mobilité Urbaine est d’offrir des opportunités d’emploi aux jeunes dans leurs lieux d’habitation tout en offrant aux habitants de la ville un service de transport urbain décent.

Ce programme vise à créer des opportunités d’emploi durables pour les jeunes ; Améliorer le transport urbain dans les villes, en particulier dans les zones où les transports en commun sont limités ; Réduire la congestion routière en proposant des alternatives de transport plus légères et flexibles et enfin de renforcer la formalisation du secteur.

Dans le domaine de l’éducation le budget alloué a été revue à la hausse en 2024 représentant une majoration substantielle 4,5% du PIB et 20,2% des ressources budgétisées.

En effet, le président Mohamd Ould Cheikh El Ghazouani s’était engagé à porter la part des dépenses  allouées à l’éducation à 5,5% du PIB avant 2030, en mettant l’accent sur la motivation et la qualité de la formation des ressources humaines.

La capacité d’accueil a atteint environ 15 000 en 2024, avec une projection de 19 000 places pour 2025, soit une augmentation de près de 40 %.

Amélioration de l’accès aux services sociaux de base

L’accès aux services sociaux de base, un des axes les plus importants de programme a connu certains progrès significatifs aussi bien à Nouakchott qu’à l’intérieur du pays.

S’agissant de la disponibilité des services de base, particulièrement dans les domaines de l’eau et de l’assainissement, de l’électricité, du transport urbain et du désenclavement, un premier chantier a été consacré à la réforme complète et profonde de la Somelec et de la SNDE en vue de les rendre capables, de façon permanente, d’assurer les services d’eau et d’électricité à tous les citoyens.

Le Gouvernement s’est attelé, dans ce cadre, à l’élargissement et à la réhabilitation du réseau électrique, à l’augmentation de la production en doublant le mix énergétique et à la modernisation de la gestion administrative, financière et commerciale de la société, ainsi qu’à la lutte contre la fraude dans les raccordements au réseau et dans la facturation.

Par ailleurs, le projet de construction de la centrale électrique au gaz à Ndiago alimentée à partir du champ GTA avance.

Les travaux des projets en cours d’exécution ont été accélérés, notamment ceux de la connexion de plusieurs dizaines de villes et de villages au réseau électrique.

Le nouveau code de l’électricité a été finalisé.Concernant l’approvisionnement du pays en électricité, la stratégie adoptée par le gouvernement est orientée vers l’introduction des énergies renouvelables, la construction d’un système électrique national interconnecté au lieu des petites unités isolés coûteuses et peu fiables et l’accès universel aux services d’électricité à l’horizon 2030.Des centaines de localités dans les différentes wilayas à l’intérieur du pays ont bénéficié d’actions concrètes dans le cadre d’un vaste programme d’électrification et d’extension de réseaux et de centrales.

En matière d’hydraulique, la priorité est donnée à la sécurisation de l’alimentation de Nouakchott à partir de sources différentes (Aftout Sahili, Idini ), ainsi que l’approvisionnement de la ville de Nouadhibou.

Le Gouvernement s’attèle aussi au lancement d’un large programme dans toutes les localités de plus de 500 habitants, en donnant la priorité aux capitales régionales et aux grandes villes souffrants actuellement de déficit en eau potable.

Aussi, la mise en œuvre du projet d’approvisionnement en eau potable de la ville de Kiffa a franchi des étapes importantes. En effet, la Banque islamique de développement (BID) a validé un financement de 37,87 millions dollars en faveur de la mise en œuvre de ce projet.
Ce financement intervient après le prêt de plus de 100 millions de dollars confirmé par le Fonds saoudien de développement (FSD). Le coût total du projet est évalué à 317 millions de dollars par le gouvernement mauritanien.

Ce projet permettra d’assurer l’approvisionnement en eau potable pour 550 000 personnes jusqu’en 2035.
Le projet d’eau potable de Kiffa sera mis en œuvre en plusieurs phases. De nouvelles installations capteront l’eau brute du fleuve Sénégal pour l’approvisionnement de la ville de Kiffa.

Le projet comprend également un réseau d’eau de 250 km qui connectera 90 villages et desservira plus de 20 % de la population de la Mauritanie, soit plus de 550 000 personnes jusqu’en 2035.En Septembre dernier, la Mauritanie et la France ont signé une convention pour le financement du projet d’accès à l’eau potable et à l’assainissement dans les wilayas des deux Hodhs, du Tagant et de l’Adrar.

Ce projet, d’un financement de : 14 000 000 (quatorze millions d’euros), équivalent à : 520 000 000 (cinq cent vingt millions d’ouguiyas nouvelles), accordé par l’Agence Française de Développement (AFD), vise à améliorer les conditions de vie de la population dans ces quatre wilayas du pays.

Des progrès sont aussi à signaler dans le cadre de l’accès à l’assurrance-maladie universelle. Ainsi la Caisse Nationale de Solidarité en Santé (CNASS) a enregistré un bilan encourageant.

Ce système s’appuie sur un cadre juridique et une structure informatique sophistiquée et a engagé un processus d’accréditation des structures sanitaires pour leur mise à niveau.

Avec plus de 100.000 assurés et plus de 72 structures conventionnées, la CNASS poursuit une extension générale sur toute l’étendue du territoire national.

Œuvrer pour une meilleure sécurité alimentaire

Dans le but de garantir une sécurité alimentaire totale, le gouvernement a entrepris la mise en œuvre d’une stratégie nationale multidimensionnelle.

S’agissant du bilan pour l’année 2025, le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) a déjà expédié plus de 32.000 T de produits (blé, riz, sucre, huiles, pâtes alimentaires et autres farines enrichies pour les cantines scolaires).

Les capacités dans le domaine des transports ont aussi considérablement augment. Elles sont aujourd’hui de 260.000 T.

Le CSA dispose d’un parc de plus de 22 camions opérationnels.

Les directions régionales sont aussi dotées de véhicules 4X4 double cabine. On en compte une vingtaine.

Par ailleurs, le renforcement des capacités dans ce domaine est en cours, selon les responsables du CSA.

Conformément aux recommandations du Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP), la Mauritanie a élaboré la stratégie nationale de sécurité alimentaire aux horizons 2015 et vision 2030, à travers une approche inclusive et participative. Il s’agit d’une stratégie sectorielle d’une portée nationale qui affiche une vision de la réduction de la faim et la malnutrition sur le territoire national.

L’objectif global de la SNSA est de «Permettre aux populations, en particulier aux plus vulnérables, d’avoir à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et équilibrée».

Spécifiquement, la SNSA vise à promouvoir une économie rurale et périurbaine socio-économiquement rentable, diversifiée, adaptée aux changements climatiques, à améliorer les circuits commerciaux et les échanges intra-nationaux, transfrontaliers et régionaux, à améliorer durablement l’accès des groupes vulnérables des zones rurales et urbaines à l’alimentation saine et équilibrée, à renforcer les dispositifs de prévention et de gestion des crises alimentaires au niveau central et décentralisé, et à promouvoir une bonne gouvernance de la sécurité alimentaire dans un processus de décentralisation et de développement local.

Développement des Infrastructures

Sous la supervision de la direction des bâtiments et des équipements publics, l’une des chevilles ouvrières au niveau du ministère de l’habitat de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, beaucoup d’infrastructures ont été réalisées.

Par ailleurs, des études et des travaux ont été entamés. Il y a entres autres le nouveau siège du Conseil suprême de la Fatwa, l’ambassade de la Mauritanie à Riyad en Arabie Saoudite, le nouveau siège de l’institution de l’opposition démocratique, l’Ecole Supérieure des Sciences de la Communication de Nouadhibou, l’agrandissement du Palais de Justice de Nouakchott, le siège des Archives Nationales, plus de 2000 salles de classes…

La plupart des chantiers tous secteurs confondus avancent de façon régulière selon les responsables concernés.

Renouveau du secteur des transports

Dans le domaine des transports, le Gouvernement a poursuivi les programmes de développement du secteur notamment à travers l’Autorité de Régulation et d’Organisation des Transports Routiers. En matière de transport urbain, l’exécution du programme de mobilité de Nouakchott a été accélérée et il réserve depuis quelques semaines des axes au déplacement de bus modernes.

Des mesures dissuasives ont été utilisées pour garantir le respect de la réglementation routière.

Parmi ces mesures il y a le nouveau redéploiement de la police dont l’objectif est que chaque carrefour soit garni, pour reprendre le terme exact dans le jargon de la police.

Il y a aussi une surveillance continue par des moyens techniques -Caméras de Surveillance, Radars-on en compte 6 pour la ville de Nouakchott, ainsi qu’un système de communication.

Toujours dans le cadre des mesures prises dernièrement pour assurer la fluidité du trafic, on note la création d’une direction centrale chargée de la circulation routière ainsi qu’un Groupement Spécial chargé de la sécurité routière, doté de 4 Compagnies. Toutes ces structures ont été dotées de moyens matériels et techniques de communication et de surveillance.

Aujourd’hui avec le centre de police pour le Commandement et la surveillance, installée à la DGSN, la police nationale dispose d’un outil solide lui permettant de surveiller et d’agir sur la circulation routière en temps réel.

Ce moyen technologique de surveillance est déployé au niveau de toutes les directions régionales et des commissariats. Il s’agit d’un réseau autonome qui permet la communication en temps réel entre toutes les unités en place et ce, indépendamment des opérateurs téléphoniques traditionnels.

Sécurité, Diplomatie, Unité nationale…

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, le gouvernement a aussi marqué des points concernant l’axe relatif à la sécurité, à la stabilité et à la présence au niveau international et régional.

Par ailleurs étant donné que la migration induit des défis importants sur les plans sécuritaire, économique et humain, le Gouvernement lui a accordé une importance particulière.

D’autre part, le Gouvernement a poursuivi sa politique extérieure dynamique fondée sur les principes du respect mutuel et de bon voisinage, de relations de fraternité et d’amitié et de coopération constructive, et de contribution à l’instauration de la paix et de la stabilité dans la sous-région et dans le monde, ainsi que la défense des causes justes, avec à leur tête la cause palestinienne.

Quant à l’axe relatif à l’unité nationale et la cohésion sociale, le gouvernement a travaillé sur deux fronts principaux : au niveau du premier front, il s’attèle à l’élimination des résidus des mentalités rétrogrades, des faux stéréotypes entretenus à travers l’enracinement des valeurs et principes du discours de Ouadane et de la déclaration de Djeol et leur traduction en plans d’actions concrets.

L’accent sera également mis sur l’autonomisation des femmes afin qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle de leadership économique, social et politique.

Dans ce cadre, les programmes de la Délégation Générale à la Solidarité Nationale et à la Lutte Contre l’Exclusion (Taazour) et des autres entités Gouvernementales intervenant dans ce domaine ont été évalués et réorientés en vue de maximiser leur impact positif sur les citoyens cibles.

D’autres réalisations importantes sont à signaler. Entre autres la remise en service de la société mauritanienne de produits laitiers de Néma ; la Finalisation, équipement et mise en service de la ferme laitière pilote de Timbédra ; la Réception du village artisanal de Nouakchott ; la Finalisation des travaux du pont du carrefour Madrid et sa mise en service ; la Finalisation du pont Haye Saken et sa mise en service ; le lancement du programme de transport urbain Mobilité de Nouakchott, au niveau de deux axes principaux ; Réception de l’usine de traitement de déchets et assainissement du marché de poisson et sa mise en service ; la réception de l’extension du centre hospitalier national ; la réception de l’extension du centre national des spécialités et sa mise en service ; l’équipement et mise en service de la nouvelle prison de Nouakchott Sud en vue de régler le problème du surpeuplement carcéral.

D’autres projets importants sont en cours comme la première composante du projet d’assainissement de la ville de Nouakchott ; Le projet de renforcement et de sécurisation de l’alimentation de Nouakchott en eau potable à partir de Idini (60.000 m3/jour) ; Le projet de désenclavement des périmètres agricoles de l’Aftout Sahili par la construction d’une nouvelle route reliant le canal a la route Nouakchott-Rosso ; Le projet de construction des réservoirs de stockage d’hydrocarbures à Nouakchott d’une capacité de 100.000 m3 ;Le lancement de la deuxième phase du programme de couverture des zones frontalières par les réseaux de communication, sur la bande entre Ould Yenge et Vassala.

Parmi les études les plus importantes qui ont lancées en début de mandat, figurent :Une étude sur les réformes du système des retraites ; Une étude préparatoire des concertations tripartites en vue de proposer une révision du SMIG ;Une étude pour la révision du code des marchés publics ;Une étude pour la révision de la loi sur les PPP ;Une étude pour la révision de la loi sur les investissements ;Une étude pour création d’une agence nationale d’études et d’exécution des projets stratégiques ;L’audit administratif et financier du groupe Somelec ;L’audit administratif et financier de la SNDE ; La révision des textes régissant les migrations pour les compléter…

 

 

 

 

 

spot_img
- Contenu sponsorisé -spot_img

LES PLUS LUS