MADAR/Nouakchott le 18-09-2025
Les partis et forces politiques d’opposition en Mauritanie ont déclaré que le pays assiste à « un recul alarmant des libertés individuelles et collectives et à une détérioration des conditions économiques et sociales de la population, dans les villes et les zones rurales, ajoutant que le champ de la répression s’est étendu aux journalistes, aux blogueurs, aux acteurs politiques et aux activistes ».
Dans une déclaration, ces partis et forces d’opposition ont mis en garde contre les dangers de « la restriction des libertés et la propagation de la corruption », ajoutant que le champ de la répression s’élargit et que les souffrances des citoyens s’aggravent.
« Les attaques contre toute voix libre qui exprime les préoccupations et les souffrances des citoyens ou qui expose les aspects des déséquilibres, de la corruption et de la mauvaise gestion sont en augmentation », indique le communiqué.
« Les différentes composantes de la société, en particulier les classes pauvres, ont atteint des niveaux de pauvreté et de privation sans précédent, ce qui menace sérieusement l’unité nationale et la cohésion sociale », affirment les partis politiques.
Le communiqué ajoute que « le citoyen mauritanien vit au quotidien des souffrances croissantes du fait de la dégradation des services de base tels que l’eau, l’électricité, l’éducation, la santé et la sécurité publique, en plus de l’augmentation du chômage, notamment chez les jeunes et les femmes ».
« Depuis plusieurs mois, le pays est le théâtre d’une campagne contre les résidents étrangers sous le prétexte de lutter contre le trafic d’êtres humains et la migration irrégulière », indique la déclaration.
Les partis ont demandé la libération des prisonniers d’opinion, le respect de la constitution et des droits qu’elle garantit, l’ouverture des médias publics à tous et l’octroi de licences aux partis qui remplissent les conditions légales.
Les signataires tiennent le gouvernement pour entièrement responsable de la détérioration de la situation et soulignent que la sortie de cette crise passe par le lancement d’un dialogue national global qui n’exclut personne et n’exclut aucun sujet.
Les partis et forces politiques qui ont signé la déclaration sont les suivants :
Le parti du Rassemblement national pour la réforme et le développement Tawassoul
Parti Sawab
Parti de l’Union des forces progressistes
Parti des forces progressistes (FPC)
Rassemblement des démocrates progressistes (RDP)
Parti Rag
Renouveau du mouvement démocratique (RMD)
Parti de la Renaissance et de la Coexistence
Mouvement Majd
Charte pour l’égalité des citoyens
Alliance pour la coexistence
Parti pour une Mauritanie forte
Parti DEKAALEM
Alternance démocratique UNAD
Parti Mauritanie en Avant – PMA
Parti PV
Parti RENNDO
coexistence
PAREN CVE
Rassemblement des forces démocratiques
Alliance populaire progressiste