MADAR/Nouakchott le 16-06-2025
Vingt pays musulmans, dont la Mauritanie, ont exprimé leur rejet et leur condamnation des attaques israéliennes contre la République islamique d’Iran depuis l’aube du 13 juin 2025.
Ils ont qualifié l’agression israélienne contre l’Iran de violation du droit international et des principes et objectifs de la Charte des Nations Unies, appelant dans le même contexte à la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays et les principes de bon voisinage et de règlement des différends par des moyens pacifiques.
Ces pays se sont déclarés profondément préoccupés par cette escalade qu’ils ont qualifiée de dangereuse et qui risque d’avoir de graves répercussions sur la sécurité et la stabilité de toute la région, soulignant la nécessité de mettre fin aux hostilités israéliennes contre l’Iran.
La déclaration, dont Madar a obtenu une copie, ajoute que cette escalade israélienne contre l’Iran survient à un moment où le Moyen-Orient connaît des niveaux de tension croissants, ce qui appelle à une action visant à réduire la tension pour parvenir à un cessez-le-feu et à une trêve complète.
La déclaration souligne l’importance de débarrasser la région du Moyen-Orient des armes nucléaires et des autres armes de destruction massive, conformément aux résolutions internationales pertinentes et sans sélectivité, et insiste sur la nécessité pour tous les pays de la région d’adhérer au traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) dans les plus brefs délais.
La déclaration exige que les installations nucléaires soumises aux garanties de l’AIEA ne soient pas prises pour cible, conformément aux résolutions de l’AIEA et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, car cela représente une violation flagrante du droit international et du droit humanitaire international en vertu de la charte de Genève de 1949.
La déclaration insiste sur la nécessité de reprendre dès que possible le chemin des négociations, seul moyen de parvenir à un accord durable sur le programme nucléaire iranien.
Elle souligne l’importance de respecter la liberté de navigation dans les voies d’eau internationales conformément aux règles pertinentes du droit international et de ne pas porter atteinte à la sécurité de la navigation internationale.
La déclaration affirme que le seul moyen de résoudre les crises dans la région est la diplomatie, le dialogue et l’engagement en faveur des principes de bon voisinage, conformément aux règles du droit international et à la charte des Nations unies, soulignant en même temps que la crise actuelle ne peut être résolue par des moyens militaires.
Ces pays sont les suivants : Le Royaume hachémite de Jordanie, les Émirats arabes unis, la République islamique du Pakistan, le Royaume de Bahreïn, le Brunei Darussalam, la République de Turquie, la République du Tchad, la République algérienne démocratique et populaire, la République des Comores unies, la République de Djibouti, le Royaume d’Arabie saoudite, la République du Soudan, la République fédérale de Somalie, la République d’Irak, le Sultanat d’Oman, le Qatar, l’État du Koweït, l’État de Libye, la République arabe d’Égypte et la République islamique de Mauritanie.