MADAR/Nouakchott le 02-11-2024
Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé un projet de résolution présenté par le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord, prorogeant le mandat de la Mission des Nations unies en Libye (UNSMIL) jusqu’au 31 janvier 2025, avec une prorogation automatique de neuf mois supplémentaires en cas de nomination d’un nouvel envoyé des Nations unies.
La résolution affirme que le Conseil de sécurité soutient pleinement l’UNSMIL dans la promotion d’un processus politique inclusif menant à des élections sur la base de l’accord politique libyen, de la feuille de route du forum de dialogue politique libyen et des lois électorales actualisées approuvées par le comité 6+6, appelant les institutions politiques libyennes et les parties prenantes à résoudre les questions électorales litigieuses et à s’engager de manière transparente, de bonne foi et sans conditions préalables, à organiser des élections dans le cadre de lois électorales viables le plus rapidement possible.
La résolution note également que les parties prenantes libyennes devraient prendre des mesures pour réunifier les institutions politiques, économiques, militaires et de sécurité de l’État et sauvegarder l’indépendance du pouvoir judiciaire.
La résolution salue les efforts déployés par le Conseil présidentiel pour lancer le processus de réconciliation nationale et le soutien de l’Union africaine à cet égard.
Le Conseil de sécurité s’est déclaré préoccupé par la situation humanitaire en Libye et a demandé aux autorités libyennes d’autoriser et de faciliter l’accès total et sûr de l’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin.
La résolution appelle les autorités libyennes à débloquer des fonds pour les efforts de redressement et de reconstruction, soulignant que ces fonds doivent être distribués de manière transparente, sous le contrôle et la responsabilité du peuple libyen, rejetant l’imposition d’une solution militaire en Libye, et appelant toutes les parties à s’abstenir d’actions violentes qui accroissent l’instabilité et conduisent à une reprise du conflit.
Le Conseil de sécurité a demandé à l’UNSMIL de faciliter le dialogue et le renforcement de la confiance entre les acteurs armés afin de prévenir la violence et l’escalade du conflit, a menacé d’imposer des sanctions aux individus et aux entités qui se livrent à des actes menaçant la paix, y compris l’obstruction ou la remise en cause des élections, et a exigé que tous les États membres respectent pleinement l’embargo sur les armes imposé à la Libye.