MADAR/Nouakchott le 01-05-2025
Les experts de l’ONU ont publié une déclaration mercredi demandant au gouvernement de Bamako d’enquêter sur les rapports d’exécutions sommaires et de disparitions forcées après que des dizaines de corps ont été découverts à l’extérieur d’un camp militaire au début du mois.
La semaine dernière, des « dizaines de corps en décomposition » ont été découverts aux abords du camp de Kouala, dans la région de Koulikoro, au sud-ouest du Mali.
« Nous exhortons les autorités maliennes à mener rapidement des enquêtes efficaces, approfondies, indépendantes, impartiales et transparentes sur ces meurtres et disparitions forcées, conformément au droit international », ajoute la déclaration.
L’agence de presse Reuters a indiqué avoir contacté des responsables maliens pour obtenir des commentaires, mais ceux-ci n’ont pas répondu dans l’immédiat.
Si les faits sont confirmés, les exécutions pourraient constituer des crimes de guerre, tandis que les disparitions forcées pourraient constituer des crimes contre l’humanité, indique la déclaration des experts, qui expriment leur « indignation » face à ces informations.
Selon un document fourni à Reuters par l’association Tapital Bulaku, les corps retrouvés dans le camp seraient ceux de personnes arrêtées le 12 avril dans le village de Sibabogo, dans la région de Kayes Ouest.