MADAR/Nouakchott le 15-05-2024
Bruxelles a lancé vendredi une procédure contre l’Algérie qui l’accuse d’imposer depuis 2021 des restrictions aux exportations et investissements de l’UE sur son territoire, demandant à discuter de la question avec les autorités du pays.
« L’Union européenne a lancé une procédure de règlement des différends à l’encontre de l’Algérie », a indiqué la Commission européenne dans un communiqué.
« L’objectif est d’entamer un dialogue constructif en vue de lever les restrictions dans plusieurs secteurs, des produits agricoles aux voitures.
« Étant donné que les efforts déployés n’ont pas permis de résoudre la question à l’amiable, l’UE a pris cette initiative afin de préserver les droits des entreprises et des exportateurs européens qui exercent des activités en Algérie ou qui sont touchés par ce pays », précise le communiqué. Les mesures algériennes portent également préjudice aux consommateurs algériens en limitant de manière injustifiée le choix des produits disponibles », précise la déclaration.
Bruxelles dénonce « un système de licences d’importation assorti d’interdictions d’importation parallèles, des subventions subordonnées à l’utilisation de pièces fabriquées localement par les constructeurs automobiles et un plafonnement de la participation étrangère dans les sociétés qui importent des produits en Algérie ».
L’UE a déclaré que ces restrictions violaient les obligations de l’Algérie au titre de l’accord d’association conclu entre les deux parties.
L’UE est le premier partenaire de l’Algérie, représentant environ 50,6 % des transactions commerciales internationales de l’Algérie en 2023.